→ née d'un père italien et d'une mère corse, qui ont divorcé lorsqu'elle avait sept ans
→ a une petite sœur de presque vingt-et-un ans et un petit frère de dix-sept ans
→ enfant de la mer, elle vit à calvi puis plus largement dans le reste de la corse jusqu'à ses vingt-et-un ans
→ elle a toujours eu des rapports compliqués avec sa mère, qui la trouvait trop turbulente et que chiara trouvait trop dure, trop exigente
→ en revanche, elle avait une relation privilégiée avec son père, mort en mars 2018. son décès a bousillé chiara à tel point qu'elle a quitté calvi sans laisser de traces, pas même à sa mère ou à ses frère et sœur avec qui elle n'a toujours pas repris contact ; elle porte aujourd'hui encore le poids de ces remords
→ elle dessine, peint depuis toute petite ; ses premières toiles étaient le visage de sa sœur et de son frère

→ caractère :

problématique faut croire que t’aimes pas l’inaction chiara, car avec toi, la vie demeure rarement apaisée – surtout en couple, encore et toujours, c’est cela qui pose problème. une tendance naturelle à aller chercher les problèmes, à l’ouvrir lorsque personne ne t’a demandé ton avis, c’est pas de la méchanceté ou quoi que ce soit du genre de ta part, plus un mécanisme inconscient. mais t’es comme ça et ça fait longtemps, toujours à te fourrer dans les problèmes, peut-être la frustration de ne jamais être vraiment comprise des autres qui joue là-dedans.

charmeuse les grands yeux bleus et les mèches blondes de maman, le teint doré et la grande taille de papa, tu es belle chiara et tu le sais. tu le sais et tu en joues, les battements de cils et tes longues jambes que tu croises et décroises à ta guise, affiches un sourire éclatant lorsque tu as besoin de te mettre quelqu’un dans ta poche. car t’aimes te sentir appréciée, chiara, t’aimes sentir que tu plais – tu en as besoin. besoin d’attention, besoin d’être entourée également, car la solitude t’effraies, ne pas marquer les esprits t’épouvantes ; petite princesse de ton papa, tu aimerais retrouver le même amour chez chaque personne qui croise ton chemin.

râleuse en bonne petite française, si tu ne râles pas toutes les heures, que tu ne pousses pas vingt soupirs exaspérés par jour, il faut sérieusement s’inquiéter pour toi. faut dire qu’entre les gens dans le métro qui ne semblent pas avoir pris de douche depuis trois mois, ceux qui stagnent du côté gauche de l’escalator comme si ça allait les tuer de libérer un passage, et les mouches qui trouvent toujours un moyen d’entrer par un centimètre de fenêtre ouverte mais ne savent plus ressortir lorsqu’on leur ouvre en grand, t’as de quoi faire. et si l’on ajoute à cela ton impatience crasse, tu n’es clairement pas des plus faciles à vivre, malgré tous tes beaux efforts pour te faire apprécier. si l’on était encore en 2012 à l’âge d’or des skyblogs, tu te décrirais comme étant attachiante, mais comme on est en 2019, dire que t’es chiante suffira.

sensible âme artiste oblige, une sensibilité à fleur de peau te dirige. une sensibilité qui dicte actions comme émotions, une sensibilité que tu étouffes cependant, noies derrière tes sourires trop grands, dissimules derrière de jolis masques. masques légers, masques d’un fatalisme profond que tu affiches, prétends être persuadée que tout est déjà écrit et que rien n’a donc d’importance, lorsque ton cœur pense tout le contraire. une sensibilité que tu mets à mal et ça ça fait des dégâts à l’intérieur, y a que sur tes toiles ou sur des feuilles que tu la laisses s’exprimer, brouillonne et précise tout à la fois.

indélicate fait surprenant venant d’une jeune femme sensible comme toi, tu as bien du mal à mesurer la portée de tes mots. tu parles, tu parles, et parfois tu blesses, involontairement, sans penser à mal, tu réfléchis simplement trop peu, prise dans ce tourbillon effervescent visant à maintenir l’attention sur toi, à ne surtout pas qu’on te délaisse. tu fais des dégâts sur ton passage chiara, dommages collatéraux pour lesquels tu ne t’excuses pas pour autant, parce que t’avais pas de mauvaises intentions déjà, puis oh, tu vas quand même t’excuser pour qui tu es ?

éprise de liberté chiara, depuis toute petite tu étouffes, exilée sur cette île à voir le continent européen vivre au loin. alors depuis que tu as pu embrasser à pleines mains cette liberté nouvelle, tu ne laisses plus de place à une nouvelle forme d’emprisonnement – ou du moins tant que possible, les griffes et les cages que tu fuis dès lors qu’elles se profilent. c’est peut-être pour ça que t’as tant de mal à faire marcher un couple, t’aimes pas te sentir attachée à quelqu’un, détenue par quelqu’un et pourtant t’aimes avoir la mainmise sur quelqu’un ; la jalousie que tu ne supportes pas venant d’autrui et qui pourtant est présente chez toi, cruel paradoxe.