père : bruno, cinquante quatre ans cette année. assez présent, professeur de géographie à l'université. pas grand chose à élaborer sur lui, à part l'intérêt qu'il a toujours eu pour la culture de lulla et son émancipation. lui a toujours conseillé une tartine de choses à lire et à apprendre. un peu de pression là dessus. rien d'alarmant.
mère : pascale, quarante neuf ans. présence morcelée. dépend des semaines. travaille dans le cinéma comme assistante d'assistante d'assistante. peut être très présente à la maison comme dans un autre pays pendant plusieurs semaines.
frère(s)/soeur(s) : petit frère de dix-sept ans, balthazar. relation assez pudique, ils se connaissent sans vraiment se connaitre. se parlent peut être pas assez, ou ont juste pas envie d'en savoir plus.


école fréquentée : publique
diplôme(s) : brevet, baccalauréat littéraire spé anglais option théâtre
situation actuelle : étudiante puis libraire le samedi.
langue(s) parlée(s) : français, anglais, romanche, un peu d'italien et de l'allemand du collège et lycée.


cigarettes : fumeur
alcool : occasionnel
drogues douces : consommation très régulière
drogues dures : occasionnel

télévision : elle a pas de télé
ordinateur : tous ses cours dessus, donc pas mal de temps par jour
téléphone portable : dépend des jours, de sa productivité, du nombre de clients au taff
réseaux sociaux : whatsapp, facebook et instagram pour quand elle farfouille. et elle parle pas souvent à sa famille. messenger pour ses copains de classe et ses copains à l'étranger.

régime : végétarienne
maladie(s)/handicap(s) : tout va bien, sauf quelques crises d'angoisse dont elle s'occupe avec une psy qu'elle voit dès que ça arrive.

o1. verdigris lulla danse. elle l'a toujours fait, mais là c'est la nouvelle année, puis elle est au milieu de pleins de gens qu'elle connait pas, les bras en l'air. plus rien autour, que ses mouvements et la musique. et y'a tout qui résonne dans son ventre, tout qui lui donne des frissons et qui fait perler la sueur sur son front et dans sa tête. même son âme a chaud. puis pas mal de gens autour d'elle, mais y'a personne à ses yeux. y'a que lulla, lulla qui danse, qui virevolte, qui s'envole presque. et les lumières saccadées lui jouent des tours, comme si elle voyait la vie image par image. puis c'est le décompte et les gens sautent et crient. et lulla danse, d'une année à l'autre.

o2. world class cinema lulla court. et c'est l'alcool dans son sang qui lui dicte ses mouvements. le pantalon blanc déjà complètement marron de boue, mais les étoiles dans les yeux qui effacent tout. et elle tient fort sa main, le traine un peu derrière elle, veut lui montrer ce qu'elle adore, ce qu'elle chérit, autant que lui. puis c'est pas son amoureux, même si ça pourrait, mais ils en ont jamais parlé. puis ça gâcherait tout de mettre un nom dessus. ça romprait toute la beauté de leur alliance. comme deux jolies fleurs côte à côte dans un bouquet, qui s'apprécient sans engager d'acte physique. et puis il a fallu qu'elle boive pas mal de vin pour réussir à le prendre par la main, et lui s'en rend compte aussi, que c'est pas habituel. mais il la suit. et ils courent, vite, jusqu'à arriver aux quais vers hôtel de ville. et elle traverse au feu rouge en courant, puis tant mieux qu'il y avait pas de voiture, qu'elle se dit en esquissant un rire. et il suit, toujours, ayant du mal à suivre le rythme. parce que c'est l'excitation et l'adrénaline qui dicte les mouvements de lulla, mais lui comprend pas trop, a du mal à courir comme elle. mais il ne se plaint pas ; il lui tient la main. et arrivés au milieu du pont, elle descend les escaliers quatre à quatre, l'ampute de sa main poignante, jusqu'à ce qu'il arrive à son niveau et qu'elle la reprenne. et elle trottine, s'empresse d'arriver au bout de l'ile, en dessous du saule pleureur. puis elle s'assoit ici, le regarde rapidement. regarde, regarde bien dans pas longtemps. puis comme tous les jeudis, y'a le joli bateau luxueux qui passe, avec tous les gens bien habillés dessus. et puis y'a un air de naïveté et d'émerveillement qui surgit du regard de lulla. mais elle est contente, puis elle les voit tous manger, là, tout apprêtés pour manger sur leur bateau lumineux, avec pleins de grandes fenêtres. et elle aime bien.

o3. nomadicon lulla fantasme. sorte d'obsession provoquée par de la simple curiosité. parce que y'a un garçon dans sa fac qu'elle arrête pas de croiser mais qui la regarde jamais. peut être qu'il la voit pas parce qu'elle est pas assez spéciale, phases de remise en question qui lui font cracher des mensonges qui sonnent juste. et elle a trouvé son nom, ses réseaux sociaux, pas mal de choses sur lui. puis il a l'air d'avoir une copine, et plein de copains, un peu à l'inverse de lulla. parce qu'elle a souvent été seule, pas de vrai meilleurs copains, pas de copine à qui parler. et quand elle lit pas, quand elle a le temps d'aller faire pipi, elle sort son téléphone et elle zieute ce qu'il fait. puis ça lui donne l'illusion de le connaitre un peu, de croire en ce qu'elle voit, en ce qu'il lui fait voir. puis il en a pas grande idée, de l'effet qu'il fait. lulla rêve.

o4. eyes for ellis écrire ici.

o5. coax & botany écrire ici.

o6. sockboy écrire ici.  

o7. roadhead écrire ici.

o8. my favourite fish écrire ici.

o9. fill me up anthem écrire ici.

1o. i ascend écrire ici.