père : alain delorme, 53 ans, instituteur. un père plutôt normal. un père devenu triste. un père devenu blasé.
mère : christine delorme, 51 ans, bibliothécaire. le genre qui se veut sévère, mais qui sait pas gérer. le genre qui s'est lassée à son tour.
frère(s)/soeur(s) : nina delorme, soeur jumelle de lola. elle avait seize ans quand elle est morte. c'était un accident. elle a traversé la rue au mauvais moment. et elle a tout emporté avec elle.


école fréquentée : école publique, même s'ils ont pensé à la mettre dans le privé, pour voir si ça la calmerait. ils se sont ravisés, sachant parfaitement qu'elle se ferait virer beaucoup trop rapidement.
diplôme(s) : elle a eu son brevet des collèges et elle a même réussir à avoir son bac L avec mention bien. puis lola a fait une licence cinéma et audiovisuel et le master du même nom à paris 3. les deux obtenus avec mention assez bien.
situation actuelle : lola travaille dans un cinéma indépendant depuis sa deuxième année de licence. elle est passée d'un 24h à un 35h depuis la fin de ses études. mais elle cherche ailleurs, rêve de mieux. c'est d'ailleurs bien la seule chose qui la fait encore rêver.
langue(s) parlée(s) : anglais, parce qu'il fallait bien les comprendre tous ces films et toutes ces séries. y a des bases d'espagnol aussi, mais franchement, elle sait le lire et c'est tout.


cigarettes : fumeuse, flinguer ses poumons est un art que lola pratique avec ferveur.
alcool : occasionnellement, elle finit toujours par chialer quand elle est bourrée. alors elle évite.
drogues douces : sa consommation d'herbe est presque aussi importante que sa consommation de clopes. pas quand elle est travaille, mais une fois sortie, ça recommence. un moyen comme un autre de s'anesthésier.
drogues dures : après avoir essayé, lola a compris que ça non plus c'était pour elle. trop de souvenirs qui remontent, trop de bad trips qui la mettent dans le mal. y a que l'herbe qui lui offre l'effet qu'elle veut et c'est surement mieux comme ça.

télévision : 1h/j, quand elle est vraiment stone et qu'elle se cale devant les anges ou une connerie dans le genre pour éviter de réfléchir. mais si elle la regarde pas le reste du temps, lola aime bien le bruit que ça fait.
ordinateur : surement plus de 8h/j, c'est-à-dire que quand elle est chez elle, lola est sur son ordi. en train de regarder un film ou une série. c'est plus facile de vivre hors de la réalité.
téléphone portable : 20h/j, toujours dans sa main.  
réseaux sociaux : 18h/j à stalker la vie des autres, elle poste pas des masses, pas tous les jours, mais putain ce qu'elle observe les autres. juste pour voir ce que ça fait d'être heureux, même si lola sait que les 3/4 le sont pas vraiment.

régime : honnêtement? y a beaucoup trop de fast-food dans son régime alimentaire. mais lola essaie quand même de manger équilibré. genre cinq fruits et légumes par jour, tout ça, mais... ça fonctionne pas vraiment.
maladie(s)/handicap(s) : insomniaque, elle dort trop peu et ça se ressent pas mal par moment, dans son irritabilité. pour le reste, handicapée des sentiments, ça compte ou pas?

o1. le problème avec le silence, c'est que les pensées deviennent plus bruyantes. se transforment en brouhaha qui n'en finit plus. ça fait remonter les souvenirs. bons ou mauvais, ça revient au même: ça la met mal, à lola. c'est pour ça qu'il faut toujours qu'il y ait du bruit, là où elle est. que ce soit grâce aux écouteurs dans ses oreilles ou grâce aux bruits de fond. impossible pour lola d'être en tête à tête avec elle-même. o2. lola, dans sa tête, elle entend encore le son de la voix de nina. les souvenirs qui ne parviennent pas à s'effacer. normalement, les gens oublient, la personne n'est plus là pour que les souvenirs remontent à la surface trop souvent, sauf quand ils regardent des photos. lola, elle voit nina partout. dans son reflet, dans sa voix et dans certains de ses gestes. ça creuse le vide. décuple le manque. o3. lola, on aurait pu croire qu'elle aurait du mal à s'habituer à paris. aux gens partout, au bruit, mais c'était tout l'inverse. chez elle, c'était trop calme, y avait pas assez de mouvements. à paris, y a toujours quelque chose à faire. c'est ça qu'il lui faut, à lola: du mouvement, de l'activité, pour pas plonger. o4. pendant plusieurs années, lola était impulsive. trop, même. s'emportait à la première remarque et elle réfléchissait pas vraiment, se mettait à cogner pour un oui ou pour un non. trop en colère après le monde pour se laisser marcher dessus par quiconque. mais lola a fini par se calmer. plus ou moins. elle se contrôle mieux, essaie de moins se résoudre à la violence. mots clés: lola essaie. o5. lola, même quand on croit qu'elle est détachée, qu'elle se fout de tout et que rien ne l'intéresse, c'est faux. et ses amis le comprennent facilement. là dans les bons moments comme dans les mauvais. en amour, par contre, c'est différent. lola, elle quitte les gens avant qu'il la quitte. refuse d'être abandonnée, refuse de perdre quelqu'un. alors elle perd les autres d'abord. c'est plus facile à gérer si c'est de sa faute. o6. les études comme moyen d'oublier, de se concentrer sur autre chose. si elle a détesté le lycée, elle a aimé la fac et la liberté que ça lui offrait. passionnée de films, elle rêve de travailler dans le domaine. toujours en train d'écrire quelque chose, pleine d'idées, mais le problème de lola, c'est qu'elle veut pas dévoiler ses idées. c'est trop personnel. alors elle rêve de mieux que son taf au cinéma, mais elle s'en donne pas les moyens, lola. pas complètement.  o7. discrète, lola, elle est pas du genre à s'imposer. pas du genre à vouloir être le centre de l'attention. au contraire. plutôt à trainer dans le coin d'une pièce et observer les gens. et c'est mieux comme ça, lola monte trop facilement en pression. elle est trop sèche quand elle parle et elle a du mal avec les gens qu'elle connait pas. mais quand bien même, ça empêche pas que quand on la connait, c'est une crème. le genre de potes qui dit toujours ce qu'elle pense vraiment, qui soutient avec passion, sur qui on peut compter pour le meilleur comme pour le pire. o8. téméraire, lola, elle se met facilement dans des situations merdiques. voire chaotiques. elle le fait pas vraiment exprès, recherche pas à tout prix l'adrénaline. c'est juste qu'elle se soucie pas assez de la valeur de sa propre vie pour voir l'étendue des conséquences de ses actions. parce qu'au pire des cas, qu'est-ce qui peut lui arriver? mourir? ça la dérange pas. alors lola, elle se laisse emporter dans des plans foireux en haussant les épaules. o9. l'ironie de la vie de lola, c'est qu'elle refuse d'être en couple, mais elle déteste la solitude. a souvent besoin de compagnie, parce que le bruit, ça suffit pas toujours. alors elle ment pas, jamais, impose ses conditions: à prendre ou à laisser. fuit l'attachement comme la peste, mais incapable de rester seule trop longtemps. ça la gonfle à lola, mais on choisit pas vraiment qui on est. mais on peut pas lui reprocher de donner des faux espoirs. c'est déjà ça. 1o. lola, elle a les yeux rouges tout le temps. être stone, c'est une seconde nature. pas moyen qu'elle sorte de chez elle sobre. pas moyen de sortir de son lit sans avoir fumé un joint. c'est pas qu'elle est accro, lola, c'est juste qu'elle refuse de fonctionner sans. moyen comme un autre d'être plus relâchée. et c'est aussi la seule chose qui arrive à la faire dormir, un peu. c'est mieux que rien. mieux qu'être "sobre".