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partners. (rose)

Anonymous
Invité
Sam 31 Aoû - 21:03
Invité


T’es partagé entre la fierté et l’envie de te planquer dans un trou de souris. Et ça, c’est l’histoire de ta vie depuis un peu plus d’un an. Fichus bouquins publiés, fichus popularité du dernier en date. Tu le vois bien le gosse, assis sur l’un des sièges du centre, en face de la bibliothèque sur laquelle se trouve quelques dizaines de titres, le pif plongé dans Thorns and Roses comme si sa vie en dépendait. Faut dire qu’un simple coup d’oeil sur la couverture terriblement reconnaissable t’as permi de comprendre directement qu’il s’agissait de ton oeuvre à toi qu’il dévorait avec tant d’envie.

Il apprécie ce qu’il lit, le gosse.
Tu le vois même sourire parfois.

C’est putain de gênant parce que tu ne sais pas si t’as envie de te planquer pour ne pas le voir lire, pour ne pas le voir apprécier l’histoire écrite par Électra Lamoureux, écrivaine qui se trouve à quelques mètres de lui à peine, ou si t’as envie de sourire comme un abruti fini et surfer sur ton putain de p’tit nuage en te disant qu’il aime ton récit.

Tu veux pas choisir.
Les deux sont pathétiques.

Pis pourquoi t’es là toi, déjà ? Ah ouais. Pause clope entre deux visites dans les quelques piaules afin de t’assurer que les gamins vont bien. T’es descendu pour prendre une bonne dose de nicotine dont t’as terriblement besoin. Alors t’arraches tes yeux du gosse qui ne semble pas vouloir sortir de son monde imaginaire rempli de séduction et de sexe ( et tu ne vas clairement pas lui en vouloir ) pour aller allumer ton bâton de cancer gratuit juste devant le centre. Tu viens t’appuyer contre le mur tranquillement, clope au bec, briquet à la main qui met bien vite le feu. Tu tires un bouffée et tu fermes les yeux, et tu laisses la nicotine se balader en toi, monter dans ton cerveau et faire son boulot.

Putain de pied.
Anonymous
Invité
Mer 4 Sep - 13:21
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Heureusement que t’as le taf et le Refuge. Heureusement qu’t’as tes nuits occupées par le premier, et tes après-midi occupés par le deuxième. Parce que tu câblerais, Rose, à force de trop penser. L’envie qui te tiraille à nouveau les organes, les narines qui te chatouillent. L’irritabilité, à son comble. Petites nuits à te retourner dans tous les sens. À penser à ce que t’as perdu. À ceux que t’as perdu. Et ceux que t’as retrouvé, aussi. Comme Cléo. Ta vie qui change, qui prend un nouveau tournant sans tes repères habituels. Alors tu te dévoues, corps et âme, dans le travail, dans le Refuge. C’est p’têtre un peu égoïste, t’as jamais vraiment été totalement altruiste — ça te permet de pas réfléchir à ta vie, de te concentrer sur autre chose. Sauf que le Refuge, mine de rien, ça te demande beaucoup d’énergie. T’es toute seule depuis un moment. Y’a quelques bénévoles qui vont et viennent, mais les équipes ont été évincées par la rentrée. Des gens qui quittent la région, qui changent d’horaires, qui changent de travail — un roulement qui est censé se faire, un peu comme à chaque rentrée, mais là, le sang neuf n’est pas encore arrivé et c’est compliqué.

T’es en train de t’occuper des papiers qui s’accumulent sur ton bureau en bordel. Les demandes d’hébergement, les courriers de l’État qui répond à tes demandes d’aides financières, les lettres à coeur ouvert de jeunes dans le besoin d’avoir une oreille attentive en restant anonyme, les menaces d’homophobes haineux. Y’a tout ça qui se mélange, t’es paumée, et c’est pour ça qu’t’écris ça.

Le Refuge recrute !
On recherche un deuxième responsable qui saura s’impliquer dans l’association pour aider les jeunes dans le besoin.
Profil : venez comme vous êtes, ouvert d’esprit, dévoué, passionné (organisé aussi, ça serait bien).

Si intéressé(e), se présenter à l’accueil ou déposer un courrier dans la boite aux lettres située à l’entrée.

Et tu t’empares de cette feuille de papier, annonce qui ne paye pas de mine mais t’es pas vraiment douée niveau relations humaines, t’as fait d’ton mieux au moins. Tu la glisses dans une pochette plastifiée, histoire qu’elle se détériore pas sous les conditions météorologiques changeantes, et tu dévales les escaliers pour sortir l’accrocher avec du scotch sur la porte. Puis tu sors un joint de ta poche que tu coinces entre tes lèvres pour rapidement l’allumer et tirer dessus avant de longuement soupirer dans ton expiration. Tu te tournes et tu sursautes en voyant qu’t’es pas seule. "Putain!" Main sur le coeur, tu reconnais Damien — ça aurait pu être pire, ça va, t’es censé montrer le bon exemple, fumer un joint comme ça là c’est pas la meilleure des idées. "Tu m’as fait peur, j’t’avais pas vu." Tu souffles, tires une deuxième latte. "Désolée, j’suis un peu à l’ouest en ce moment. Ça va toi?" Et heureusement que le maquillage existe, parce que s’il voyait tes cernes, il comprendrait direct ton état actuel.

Anonymous
Invité
Mer 4 Sep - 21:10
Invité


Ya la porte qui s’ouvre à la volée et c’est Rose qui ressort, papier à la main. Ça t’intrigue ça, ça pique ta curiosité. Après tout, le centre c’est ta seconde maison. C’est un truc qui te tient grave à coeur, carrément plus que pas mal de choses dans ta life. Du coup, t’es obligé de ramener ton cul à côté d’elle, de souffler ta fumée et te poser tes yeux sur le document plastifié. « Putain! » Cette fois, c’est toi qui sursaute. Sans doute qu’elle t’avait pas vu, sans doute que t’as été bien trop silencieux. Tu t’attendais pas à ce qu’elle s’effraye de ta présence… et tu finis par avoir peur à ton tour devant son exclamation. Tu lâches un juron dans ta barbe, dans un soupir qui le rend incompréhensible.

Vous avez l’air fins, tiens.
À vous faire sursauter à tour de rôle.
Il est pourri, ce jeu.

« Tu m’as fait peur, j’t’avais pas vu. » Confirmation totale de ce que tu pensais. Pourtant, t’es pas l’genre de mec qui passe inaperçu, toi. Après, peut-être que tu le deviens une fois que tu fermes ta gueule et que tu te poses dans un coin. Possible. Tu te marres quand même, p’tit con amusé par la situation dans laquelle vous vous trouvez. « J’suis pas l’grand méchant loup, promis. » Tu l’es pas pour elle, en tout cas. T’as pas encore prévu d’changer ça.

Elle a un joint au bec et tu arques un sourcil. Ya ce sourire taquin, un brun moqueur qui vient étirer tes lèvres. « Voyons madame la responsable ! » que tu t’exclames d’une voix faussement choquée, incapable de jouer la comédie correctement.

Tu tires une autre taffe de ta clope. « Désolée, j’suis un peu à l’ouest en ce moment. Ça va toi? » Tu hoches la tête. Ça va toujours, toi. Tu t’laisses jamais assez réfléchir pour aller mal. T’as pas l’temps pour ça. « T’inquiète. J’peux faire peur. J’suis flippant comme mec. » T’attends la remarque cinglante et le coup à ta pseudo virilité. Tu la connais, Rose. T’attends la pique bien sonnée. Limite avec impatience.

Et puis tu te penches à nouveau sur la feuille que t’avais pas encore eu le temps de lire. « Un responsable ? Ça consisterait en quoi ? »
Anonymous
Invité
Jeu 5 Sep - 14:37
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La présence de Damien te fait sursauter. Tellement à fond dans tes réflexions, l’envie d’accrocher cette foutue annonce, l’envie de t’allumer un joint, l’envie de dormir, l’envie de te poser sans qu’les pensées viennent t’attaquer ne serait-ce que cinq minutes. Alors tu laches un juron — c’est pas contre lui, c’est l’émotion qui parle. Et en faisant ça, tu le fais sursauter à son tour. Alors tu lâches un rire. Super, vous avez pas l’air débiles comme ça, à vous faire peur tous les deux. Lui aussi marmonne une insulte et tu ris de plus belle. « J’suis pas l’grand méchant loup, promis. » Tu t’excuses, lui dis que tu l’avais pas vu là, tout en allumant ton joint. « Voyons madame la responsable ! » Tu hausses les épaules, souris légèrement. "On est tous humains, au bout du compte, hein?" Tu sais bien qu’il rigole, pas de chichis entre vous, t’es pas une responsable psychorigide — heureusement, parce que tu jouerais un rôle et c’est pas ton genre, t’es plutôt une personne authentique, toi.

Tu lui avoues qu’t’es un peu perdue ces derniers temps, et tu lui demandes comment il va pour changer de sujet. Mais il n’te répond pas tellement, il continue de te taquiner sur ton premier sursaut. « T’inquiète. J’peux faire peur. J’suis flippant comme mec. » Tu arques un sourcil, tu le toises en tirant une nouvelle taffe sur ton joint. "Le principal c’est d’y croire, comme on dit." Petit sourire mesquin en coin, tu es suffisamment à l’aise dans ta relation amicale avec Damien pour pouvoir te permettre de le taquiner, de lui faire ce genre de blague dérisoire.

Tu t’adosses contre le mur, fermes quelques secondes les yeux en appréciant la sensation de la fumée qui gagne tes poumons au fur et à mesure que tu inspires. Puis, tu expires quand il reprend la parole. « Un responsable ? Ça consisterait en quoi ? » Tu hausses vaguement les épaules, en tournant la tête vers lui. "Faire ce que je fais. J’m’en vais pas hein, t’inquiète. J’suis juste un peu trop submergée. C’est plutôt de l’administratif, faire des demandes de financement, organiser des ateliers, obtenir des partenariats, aider les jeunes avec les demandes de logements, les accompagner… Fin c’est le taf d’un bénévole, sauf que y’a la partie gestion et administration en plus quoi." Rien d’insurmontable en soi, c’est juste que pour toi, t’as le taf là + aider les jeunes + animer certains ateliers + ton taf au Sullivans la nuit. Ça fait pas beaucoup d’heures de sommeil, tout ça. Alors si on pouvait te prêter main forte, ça serait pas de refus.

Anonymous
Invité
Sam 7 Sep - 14:22
Invité


« On est tous humains, au bout du compte, hein? » C’est comme ça qu’elle justifie d’allumer son joint et toi, ça te fait bien marrer. C’est pas ton truc toi, ces machins. Ça t’arrive d’y toucher en soirée, quand t’as envie de planer un peu, de pousser un peu plus le bouchon qu’avec l’alcool. C’est pas pour autant que tu vas juger ceux qui décident d’en fumer, pourvu qu’ils ne s’amusent pas à te cracher leur truc à la gueule. Un peu comme toi avec tes clopes, quoi. « Malheureusement. » Tu confirmes en grimaçant légèrement. T’en viens parfois à t’imaginer d’avoir certains pouvoirs de super héros, rien que pour te permettre de rajouter des heures à ta journée ou de pouvoir faire plusieurs choses en même temps. Putain ce que ça serait le pied. « T’imagines si on pouvait se dédoubler en mode mutant ? Le putain de pied. » Tu imagines déjà deux Rose, l’une qui bosserait pendant que l’autre irait dormir et inversement. Peut-être que comme ça, elle aurait pas les cernes qu’elle a.

T’as complètement sauté le fait qu’elle t’ait demandé comment t’allais. T’es resté fixé sur la peur qu’elle a eu, sur sa justification d’être à l’ouest. Pis faut dire que t’aimes pas cette question, ce “ça va” auquel tu réponds en général comme une machine, sans même y réfléchir. Sauf que c’est Rose, sauf qu’avec elle, t’as pas à lui donner la réponse générique ou à ignorer la demande. « Et ouais, j’vais bien. Un peu crevé, mais j’pense pas être le seul. » Petit sourire au coin des lèvres, tu viens lancer ton petit pique. « Ça va, toi ? » Ça se voit sur sa tronche qu’elle est exténuée et maintenant qu’elle poste cette annonce, t’en est même carrément convaincu. « Faire ce que je fais. J’m’en vais pas hein, t’inquiète. J’suis juste un peu trop submergée. C’est plutôt de l’administratif, faire des demandes de financement, organiser des ateliers, obtenir des partenariats, aider les jeunes avec les demandes de logements, les accompagner… Fin c’est le taf d’un bénévole, sauf que y’a la partie gestion et administration en plus quoi. » qu’elle décrit et tu hoches la tête. « Et tu cherches quelqu’un qui pourra être là à horaires fixes ou ? » T’es intéressé. Ça doit clairement se voir sur ta tronche. T’en as même oublié ta clope qui contenu de se consumer entre tes doigts sans que t’y portes trop d’attention. T’as juste ton boulot au mcdo qui vient foutre la merde. Entre tes horaires changeant d’un jour à l’autre, d’une semaine à l’autre et le fait que tu ne connaisses pas les plannings à l’avance… T’es pas certain de pouvoir faire l’affaire, même si t’es clairement motivé.
Anonymous
Invité
Mer 18 Sep - 8:20
Invité


Il va pas te juger pour un joint quand même. Tu connais Damien mieux que ça. Puis ça va, t’es pas en train de te taper un rail de coke devant lui non plus, c’est qu’un joint. C’est l’équivalent d’une cigarette pour toi. « Malheureusement. » Tu hausses vaguement les épaules. Être humain, c’est parfois pas ouf ouais. Mais tu sais pas si tu voudrais être un alien, ou un super-héros. Trop de responsabilités. Sauver le monde, tout ça, c’est pas pour toi. T’as déjà du mal à t’occuper de toi, alors garder un oeil sur les autres, bof bof. « T’imagines si on pouvait se dédoubler en mode mutant ? Le putain de pied. » "Genre, avoir plusieurs toi qui font chacun une activité spécifique ?" T’étudies cette possibilité, dans ta tête. Un toi qui travaillerait au O’Sullivans, un toi qui dormirait, un toi qui serait au Refuge, un toi qui serait en soirée, un toi qui verrait Lola — ouais, elle te trotte pas mal dans la tête, c’te nana. "Ouais, ça serait cool. T’aurais les barres d’énergie constamment pleines dans ton toi ‘normal’, du coup." Référence aux Sims, tu sais pas pourquoi t’as pensé à ça mais c’est comme ça. "T’es relou d’me faire fantasmer sur quelque chose d’aussi cool mais qui n’existera jamais." Que tu dis, la moue un peu boudeuse, une nouvelle taffe gagnant tes poumons. Cette réalité, elle t’éviterait d’être constamment fatiguée. Tu sais qu’faut tu fasses des choix, mais tu peux pas moins travailler — faut qu’tu payes le loyer. Alors c’est au Refuge qu’il faut que ça se calme, histoire qu’tu puisses récupérer une ou deux heures de sommeil par nuit. « Et ouais, j’vais bien. Un peu crevé, mais j’pense pas être le seul. » Tu roules des yeux. "Ça veut dire qu’j’suis pas assez bien maquillée ça." Pas assez pour faire disparaître tes cernes, en tout cas. Mais ouais, il tape dans le mille — c’est bien pour ça qu’tu mets une annonce juste à l’instant. Et il a l’air intéressé, alors tu vas pas lâcher le morceau. « Et tu cherches quelqu’un qui pourra être là à horaires fixes ou ? » Tu secoues la tête. "Non, j’m’en fous un peu, tant que le taf est fait tu peux même venir la nuit que ça m’passe au dessus. Le truc c’est qu’il faut être présent quand les jeunes sont là, pour créer un lien, s’assurer que tout se passe bien, tout ça. Et quand y’a des ateliers ou des événements spéciaux, évidemment. Après si jamais t’es intéressé, on pourra toujours s’arranger entre nous selon nos horaires, nos dispos etc. Ça reste du bénévolat, tu vois? C’pas censé être une contrainte. Mais j’avoue qu’en étant solo, ça l’devient un peu." Parce que t’es plus fourrée dans l’administratif que dans l’accompagnement de ceux qui en ont besoin. Et c’était pas ton but de base, quand t’as débarqué au Refuge.

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