november rain. ( lucer )

november rain

I'm a sad boy, I'm a sad boy, and you know why I'm a good guy turned bad guy when I crossed the line @lucah kang (sarasvati)

20h42. le stylo qui tape sans cesse sur la table, ton regard qui se tourne vers l'horloge à chaque minute qui passe, le soupir qui sort de ta bouche alors que tu attends que ton cours se termine, que tu puisses finalement quitter les murs étouffants de l'université. la médecine, ça toujours été un choix que tu as fais par hasard. tu ne sais toujours pas ce que tu veux faire du reste de ta vie, spencer. alors, tu as décidé d'appliquer en médecine, un peu comme un défi personnel et tu as été accepté. deux ans en médecine et tu es toujours aussi incertain sur le chemin que tu veux suivre. et c'est comme ça que t'es, spencer. la définition même de l'incertitude. incapable de faire des choix, hésitant sur tout ce que tu fais, en résumé. mais finalement, le cours se termine et tu quittes finalement les murs de l'université, après une journée remplit de cours. mais pourtant, tu ne veux retourner dans ton appartement, tu ne veux rester enfermer à nouveau, alors tu décides de trainer dans les rues de la ville qui t'a accueilli il y a plus de deux ans. les mains dans les poches, tu ne sais pas où tu veux aller, mais après un petit moment, on t'envoie un sms pour t'inviter à rejoindre des potes à un arcade et tu t'y rends sans attendre. deux heures à traîner avec des potes et à t'amuser avant que tu ne sors de l'établissement pour retourner chez toi. et tu marches pendant quelques minutes, jusqu'à ce que tu poses ton regard sur quelqu'un qui te semblait familier. un peu trop familier, même. et ton coeur qui semble s'arrêter pendant un instant alors que tu confirmes tes doutes sur son identité. impossible de ne pas le reconnaître, malgré toutes les années qui sont passées sans contact. parce que tu as tout foutu en l'air et qu'il a cessé de te parler, spencer. il t'a bloqué, puis il est déménagé et tu n'as plus eu de nouvelles de lui, de lucah. et tu le suis du regard, planté comme un piquet en plein milieu du trottoir et tu as peut-être l'air d'un idiot, mais tu t'es toujours promis d'aller le voir, de prendre contact avec lui si seulement tu en avais la chance. de t'excuser pour les conneries que tu lui as fait vivre, même si au fond de toi, tu ne regrettais pas d'avoir fait ce que tu as fais. tu as foutu votre amitié en l'air, c'est vrai. mais tu as bien prouvé ton point, au moins. bon, tu as toujours regretté de lui avoir fait du mal, mais à ce moment, tu n'avais pas pensé aux conséquences. tu avais laissé ta jalousie passer avant de penser, c'est l'un de tes défauts et encore aujourd'hui, tu es toujours aussi impulsif. et tu souffles, spencer. tu as conscience qu'il pourrait tout simplement refuser de te parler, mais t'es quelqu'un de déterminé. aucune chance que tu ne tournes ton dos à une chance comme celle-ci, alors tu pinces les lèvres pendant un petit moment avant de t'approcher de lucah. hey, lucah... que tu lui souffles lorsque tu arrives à sa hauteur, bloquant son chemin. et merde, que tu te dis en posant ton regard sur lui. tu ne l'as jamais réellement oublié, tu le sais bien.

J’ai passé une journée de merde. Je suis à l'hôpital en ce moment. Je perfectionne mes façon d'interagir avec les patients et j’arrive encore à me prendre la tête. Entre le gars qui à mal à la tête et qui vient aux urgences pour ça, et celui qui saigne à outrance je suis passé par tous les stades. Mon patron m’as donné ma soirée du coup, en échange de deux nuits la semaines prochaines, j’ai de suite sauté sur l'occasion. c’est pour ça que vêtus de ma longue veste par dessus mon uniforme d’infirmier je suis presque en route pour rentrer chez moi. Je sors de l'hôpital et mon collègue m’arrête alors qu’il fume rapidement une cigarette. « tu rentre chez toi, Lucah ? » Je le regarde et lui souris : « ouais, le patron m’as échangé ma soirée contre deux nocturnes la semaine prochaine alors comme j’ai passé une sale journée j’ai sauté sur l’occasion. tu as de tout la dedans, entre ceux qui on mal à la tête et ceux qui saigne de partout tu va avoir de quoi faire...» Je hausse les épaules à sa tête qui se décompose et lui fais un signe du menton pour lui faire comprendre que je m’en vais avant que le patron ne change d’avis. Je glisse mes mains dans mes poches et je marche.

Il fait nuit tôt maintenant qu’on est passé en heures de nuit. Je respire un grand coup d’air frais et je souris finement. Je vais passer par le centre ville histoire de voir les belles couleurs des boutiques sur le bitume. Je marche tranquillement quand tout à coup un homme me fait face. « hey, lucah...» Je redresse la tête, il s’agit de quelqu’un qui me connais visiblement. Je le reconnais aussi, mais je feins de ne pas le reconnaître. Je le regarde un instant : « euh… oui ? On se connait ? » Bien sûr que tu le connais Lucah, c’est ton ancien meilleur amis, celui que t’as connus à New York. Celui avec qui t’étais super proche, si bien que quand t’as rencontré ce gars ben tu lui a présenté et c’est celui-là même qui à fini dans son lit à lui, celui que tu considéré comme un frère. Alors c’est de bonne guerre si je fais genre de ne pas le connaître non ? Puis d’abord, depuis quand il est là, est-ce qu’il a aussi déménager ? Est-ce qu’il vient encore me narguer d’avoir couché avec mon mec ? Je me recule d’un pas par réflexe et je le regarde franchement dans les yeux. « Peut-être que vous vous trompez de personne ? » Je penche la tête sur le côté, je sens mon coeur battre dans ma poitrine des souvenirs me reviennent et je sais que j’avais énormément d’amitié pour lui. Je me demande ce qu’il me veut et pourquoi est-ce qu’il m‘aborde comme ça.

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