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i think i'm okay (rola)

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Anonymous
Invité
Mar 10 Déc - 23:33
Invité
"C’est qu’une overdose minime. J’suis pas allée en réanimation, j’ai pas fait d’arrêt. J’suis juste déshydratée, elle servait juste à ça la perf d’hier." lola se contente d'observer rose pendant plusieurs secondes avant d'hocher la tête. elle savait pas qu'il y avait des overdoses "minimes", mais faut croire qu'on en apprend tous les jours. puis, ça avait pas vraiment l'air "minime" quand elle l'a trouvé parterre. sauf que lola n'a pas vraiment envie de s'embrouiller maintenant. elle a assez contrarié rose pour ne pas la chercher aujourd'hui en plus. peut-être qu'elle devrait, peut-être qu'elle devrait la mettre face à ses conneries, peut-être que ce serait positif, mais lola a l'impression que ça ferait l'effet inverse, alors elle dit rien.

au lieu de ça, au lieu d'essayer de lui dire que rester là c'est mieux pour le moment, elle lui propose de la raccompagner. lui demande pas si elle veut qu'elle la raccompagne, non, juste si elle peut. c'est plus ouvert comme question et ça force moins à dire oui si on n'en a pas envie. "S’tu veux." et elle a envie de lui dire que c'est si elle elle veut, pas l'inverse, mais elle ferme sa gueule. elle a déjà beaucoup trop parlé. "ok" réponse simple. parce qu'au final, si elle a envie de la raccompagner, c'est aussi à cause des restes qu'il y a chez elle. à ça s'ajoute le fait que c'est peut-être la dernière fois que rose acceptera de la voir, alors lola s'dit que c'le moment d'en "profiter".

"Merci." nouvel hochement de tête avant de suivre rose. et le chemin s'fait en silence. rose est si fermée que ça perturbe encore plus lola. mains dans les poches de son sweat, ce qui pousse lola à s'allumer une clope juste pour se souvenir que ses mains peuvent faire autre chose que tenir la sienne. puis une deuxième une fois la première finie. et ça marche pas, ça calme pas ses nerfs.

mais quand elles arrivent chez rose, lola s'dit qu'elle a bien fait de venir avec elle. même si le chemin s'est fait dans le silence complet. même si rose est fermée. parce que c'est le bordel quand elles rentrent. studio laissé à l'abandon depuis le départ de rose sur une civière. regard de lola qui passe de l'appartement à rose puis inversement. elle la voit qui renifle et s'pince le nez. putain. l'impression d'capter tous les trucs qu'elle aurait pas capté avant. sachet de coke que rose referme et range dans sa table de chevet. lola dit rien, laisse rose continuer son rangement avant de la voir se mettre dans son lit face au mur.

peut-être qu'elle devrait la laisser toute seule. mais non. elle en est juste pas capable. parce qu'elle a pas l'air bien. et que visiblement, être seule, ça lui réussit pas tellement. lola enlève ses chaussures. pose son sac et sa veste sur un patère environnant avant de la rejoindre dans son lit. au pire, elle la vire. au mieux, ça la réconfortera un peu. c'la seule chose que lola a envie de faire. mais elle la touche pas, s'dit que lui laisser son espace c'est peut-être mieux. juste une présence, parfois, c'est bien aussi.
Anonymous
Invité
Mer 11 Déc - 1:50
Invité


Ouais. Le retour chez toi est violent. Brutal.
La vue d’un appartement laissé pour compte, dans l’urgence. Ça s’voit. La télé et les lumières qui sont allumées, tes affaires par terre en bordel — même la cocaïne traine encore là, comme si elle était chez elle.
Et toi, Rose, t’as un moment d’immobilité. De stupeur.
Putain mais qu’est-ce que j’ai fait ?

Et puis, tu t’mets à ranger.
Comme si ça allait aider.
Comme si ça allait tout arranger.
Tout effacer.
Tu commences par la coke, puis tu fous tes fringues au sale, puis t’éteins la télé. Et puis tu bois un grand verre d’eau parce que t’as encore l’impression d’te déssécher sur place.

Et quand tout ça c’est fait, c’est ton lit que tu retrouves. Chaussures enlevées, tu t’y allonges en boule, sur le côté. Yeux braqués sur le mur. Mains jointes sous ta joue. Le silence le plus complet.

Tu sais pas quoi lui dire de toute façon.
Comme si quelque chose entre vous s’était brisé. Distance réinstaurée. Barrière de sécurité. Pour toi ou pour elle? Probablement pour elle.
Toi, t’as rien à perdre — elle, tu l’as déjà perdue. Et même si c’était pas le cas, tu ne la laisserais pas t’avoir.
T’es toxique, Rose.
Tu brûles tout ce que tu touches.

Et pourtant, elle s’approche quand même. Elle s’approche encore.
Tu sens ton lit s’affaisser de l’autre côté. Tu devines aisément qu’elle t’y a rejoint.
Et malgré tout ce que tu lui as balancé hier, malgré ton caractère de merde, malgré tes erreurs, malgré les siennes —
elle est là.

Et c’est sur cette pensée qu’tu fermes les yeux et qu’tu ne tardes pas à t’endormir. Faut dire qu’la nuit précédente a été courte et agitée et que ton corps a choisi de lâcher.

Mais quelques heures après, c’est la débandade. C’était le calme avant la tempête. Parce que tu commences à grelotter. Pas de cauchemars, non. C’était pas un sommeil désagréable. Mais ça commence à le devenir.
Tu gigotes un peu. Tu bouges, tu te tournes et te retournes encore. Le corps toujours tremblant, comme si t’étais en plein milieu du putain de Groenland.
"J’ai froid…" qu’tu dis tout bas, à demi-mots, toujours tournée vers le mur.

Et sûrement que là, le pire reste encore à venir.

Anonymous
Invité
Mer 11 Déc - 19:13
Invité
rose voulait rentrer chez elle, mais elle a pas l'air si bien que ça, là. et lola s'dit que c'est surement mieux qu'elle soit pas toute seule tout de suite. pourtant, pendant un moment, elle bouge pas, reste derrière, la laisse ranger sans rien dire. remarque juste l'emplacement du sachet de coke, ça attire son attention. déjà à se demander si elle devrait lui dire de le jeter avec le reste par la fenêtre. ou dans la cuvette des chiottes. mais pas le garder. ça va pas l'aider. sauf qu'elle dit rien.

tout ce qu'elle fait lola, c'est la rejoindre dans son lit. sans la toucher, parce qu'elle est pas sûre que rose veuille ça. mais elle a pas envie de partir, a pas envie de la laisser seule maintenant. elle a pas l'air bien et c'est tout ce qu'elle retient. rose lui dit de pas partir. ça aussi, elle le retient. alors elle reste. et elle entend sa respiration qui devient plus lente.

mais lola arrive toujours pas à dormir. elle a trop de trucs en tête pour y arriver. et, de toute façon, elle finira par réussir quand son corps arrivera pas à tenir le rythme. elle a l'habitude. c'pas la première fois qu'elle dort pas pendant aussi longtemps. et ce sera surement pas la dernière. sauf que voilà, rose dort et elle est tentée, lola. sans un bruit, elle ouvre la table de chevet, récupère le sachet et le planque dans sa poche. ça non plus, ça s'fait pas, mais au moins, rose aura pas de tentation, risquera pas une autre overdose tout de suite.

ouais, elle peut appeler son dealer.
ouais, elle fait ce qu'elle veut.
mais lola veut pas qu'il lui arrive autre chose.
alors ça va se passer comme ça.

les yeux fermés, les pensées plus calmes, mais elle entend toujours ce qui se passe autour d'elle. rose remue, bouge encore et encore. lola rouvre les yeux dés qu'elle entend sa voix. "J’ai froid…" lola se redresse, bouge la couette en dessous d'elle pour la replier au-dessus de rose. et elle sait, que c'est que le début. elle a beau ne jamais avoir vécu ça, elle a lu assez de trucs pendant qu'elle attendait que rose se réveille tout à l'heure et aussi, elle a vu assez de films. "tu veux un thé ou une boisson chaude? un plaid?" lola fera ce qu'elle voudra pour la soulager du mieux qu'elle peut, pour l'aider. mais elle sait déjà qu'il y a pas de remède miracle et qu'il y a qu'une seule solution pour que rose aille mieux: c'est qu'elle aille encore plus mal.
Anonymous
Invité
Dim 15 Déc - 12:27
Invité


Tu finis par t’endormir.
Pas nécessairement envie. Plutôt ton corps qui te dit stop. Qui lâche.
Et au début, ça va.
T’arrives à récupérer un peu de sommeil.
Jusqu’à ce que tu commences à avoir froid. Genre… vraiment froid.
Ok, c’est l’hiver. Mais y’a le chauffage chez toi.
Et là, tu grelottes. Littéralement. C’est presque si tu claques des dents, pour dire.
Et ça t’empêche de continuer ta sieste. T’arrives pas à passer outre.
Tu te tournes et te retournes, encore et encore.
Et tu annonces à voix haute c’qui va pas — tu sais pas trop pourquoi mais tu le fais. Toujours à moitié endormie.
Et Lola, elle réagit direct. Elle vient replier la couette sur toi. "tu veux un thé ou une boisson chaude? un plaid?" Tu secoues négativement la tête. C’est déjà un peu mieux sous la couette.
Mais tu viens chercher son bras à tâtons pour l’attraper et le tirer par-dessus toi pour qu’elle t’enlace.
T’auras plus chaud, comme ça.
Ouais, c’est la seule raison.
Non, c’pas qu’tu veux de la compagnie. Pas du tout.
Et c’comme ça qu’au bout de quelques minutes, tu te rendors.
Pendant plusieurs heures, cette fois.

Tu sais pas combien de temps t’as dormi. Peut-être trop, parce que t’as mal au crâne. Et t’as faim, aussi. C’est ton ventre qui gronde qui te réveille, en fait.
Mais t’as un moment d’arrêt. La réalité qui revient te frapper.
Ce qu’il s’est passé.
L’overdose.
L’hôpital.
Lola.
Cléo, putain. (Tu règleras ça plus tard.)

T’as juste été débile en plus.
Ton overdose, elle était pas grave. T’as juste mal géré les dosages.
T’as oublié que ta tolérance avait drôlement baissé après toutes ces années à être clean. Tu t’es fait un rail à l’ancienne, sans réfléchir.
Chassez le naturel et il revient au galop.
Sauf que t’as payé le prix fort pour la sensation d’une heure de bonheur, de quiétude. C’était pas le plan, tout c’qui s’est passé après avoir sniffé.

Tu finis par retirer le bras de Lola de par-dessus toi — qu’est-ce qu’il fout là ? — et tu l’enjambes pour aller à la salle de bain, où tu fermes la porte.
Tu fouilles dans ton armoire à la recherche d’un ibuprofen. De l’extérieur, on pourrait penser qu’tu retournes la pièce vu le boucan que tu fais. Mais non, c’est juste que t’es désorganisée.
Tu fais couler l’eau pour te rincer le visage et avaler par la même occasion le comprimé.
Et puis tu sors.

T’évites de croiser son regard.
Pourtant, tu sais que la confrontation va avoir lieu, à un moment ou à un autre.
Va falloir crever l’abcès, c’est obligé.
Mais ça sera sûrement pas toi qui va parler en premier.

Alors pour le moment, tu cherches ton iPhone et tu t’assoies sur la seule chaise présente dans ton studio en scrollant, yeux rivés sur l’écran.
C’était soit la chaise, soit le lit.
Et le lit, il est déjà occupé par celle qui t’a sauvée trouvée.

Anonymous
Invité
Lun 16 Déc - 18:23
Invité
rose se réveille, tourne et vire dans le lit juste avant de dire qu'elle a froid. lola hésite pas, se décale pour lui replier la couverture dessus et elle lui propose une boisson chaude, n'importe laquelle. en soi, elle veut juste qu'elle arrête d'avoir froid et qu'elle se sente un peu mieux. mais rose répond pas, lui attrape le bras et le passe autour d'elle. lola s'retrouve collée à elle et elle dit rien. s'dit que ça veut strictement rien dire, qu'elle cherche juste un moyen pour se réchauffer.

ouais, elle arrive à s'en convaincre.
parce que de toute façon, y a pas d'autre raison.


et pour une fois depuis elle ne sait combien d'heures d'affilées, lola s'endort. c'pas un sommeil paisible, mais c'est mieux que rien. mieux que de continuer à rester éveillée et à réfléchir encore et encore sur comment elle a fait pour foutre en l'air leur relation en l'espace de quelques heures. sommeil court, réveil immédiat quand rose bouge, décale son bras pour lui passer par-dessus et aller dans sa salle de bain.

parano.

lola s'redresse direct, s'demande ce qu'elle fait, s'dit qu'il y a moyen qu'elle ait quelque chose dans sa salle de bain. reste assise malgré tout, parce que c'est pas son rôle finalement. et c'pas en la collant que ça va arranger les choses. quoi que, à l'heure actuelle, c'pas vraiment l'état de leur relation qui la préoccupe. c'est surtout l'état de rose. et en vrai, le regard fuyant de rose aide pas. parce qu'elle ose même pas la regarder.

par contre, lola la regarde. la voit scroller sur son téléphone. l'indifférence l'énerve, mais elle va faire avec. tant pis, c'pas grave. mais rose est chez elle et lola sent qu'elle a peut-être pas envie qu'elle soit là.

"j'vais y aller." hésitation entre lui poser la question ou l'annoncer. l'annoncer, c'est mieux. pas besoin d'entendre que ouais, rose veut qu'elle se casse. "j'sais que t'en as surement rien à foutre, mais si t'as besoin, appelle-moi." et ça s'entend qu'elle est sérieuse quand elle dit ça. et de toute façon, si rose veut d'autre coke, elle va galérer un peu, comme lola lui a pris son stock qui lui restait. coup de pute, ouais, mais coup de pute nécessaire. "et fais attention à toi." parce que lui dire ce qu'elle pense vraiment, en ce moment, c'pas le bon timing. comme d'hab. alors elle remet ses pompes, puis récupère sa veste qu'elle a posé un peu plus loin. vérifie dans sa poche. c'bon, c'est toujours là. prête à partir.
Anonymous
Invité
Mar 17 Déc - 19:13
Invité


Tu t’réveilles enfin, dérangée par la soif et la faim. T’es encore fatiguée, ouais, mais t’as besoin de bouger. De t’éloigner d’elle que tu tenais si proche. Alors tu l’enjambes pour disparaître dans la salle de bain pour te passer de l’eau sur le visage et passer aux toilettes par la même occasion. Puis tu sors, vas boire un verre d’eau, pour finir par t’asseoir sur la chaise face au lit où Lola est assise. C’est gênant. Ce silence. Ce malaise. Tu n’sais pas vraiment quoi dire, de toute façon. Ni même si t’as envie de lui parler, en fait. Pour quoi faire? Pour lui dire quoi? Que t’es désolée ? Tu l’es pas. Elle avait pas à être là. C’est ta vie, elle a rien à dire dessus. Vous vous connaissez pas d’puis si longtemps, t’façon. Puis tu lui as dit qu’t’étais une ancienne addict. Elle aurait su savoir qu’y’avait un risque. Si elle acceptait pas ça, elle aurait pas du continuer à te parler. "j'vais y aller." Tu relèves la tête vers elle, elle qui brise le silence aussi brutalement. "j'sais que t'en as surement rien à foutre, mais si t'as besoin, appelle-moi." Tu serres un peu les dents quand elle te balance que t’en as sûrement rien à foutre. C’pas l’cas. C’est juste que t’as d’autres trucs à gérer, là. Et puis t’façon, tu sais pas comment gérer tout ça. Ça, vous, elle et toi. C’fini non? Avant même d’avoir commencé. Bravo Rose, t’as battu ton record. "et fais attention à toi." "Ouais." Qu’tu réponds, pas le moins du monde convaincue. Plus histoire de répondre quelque chose pour dire de répondre. Et tu la laisses partir. Passer la porte, la refermer derrière elle.
Et t’attends.
Un peu.
Genre, trente secondes.
Et tu retournes sur ton lit, ouvres le tiroir de ta table de chevet.
Vide.
Tu cherches, enfonces la main plus loin.
Que dalle.
Tu réfléchis même pas deux secondes qu’tu comprends.
La pute.
Tu te lèves en trombe et dévales les escaliers sans même prendre le temps de refermer la porte de ton appart. Tu la stoppes dans sa fuite en l’attrapant par le bras assez vigoureusement, légèrement haletante, le sang qui te monte déjà aux tempes au fur et à mesure que la colère s’empare de toi. "Tu m’expliques où tu vas comme ça?!" Yeux qui se plantent dans les siens cette fois. "On sait toutes les deux qu’t’as quelque chose qui m’appartient." Et comme elle a pas l’air de vouloir coopérer, tu lâches son bras et viens tâter les poches de sa veste avec frénésie pour essayer d’retrouver c’qu’elle t’a lâchement volé.

Anonymous
Invité
Mar 17 Déc - 20:28
Invité
lola sait pas vraiment quoi faire de plus. elle peut pas la forcer à arrêter. elle peut pas la forcer à aller en centre de désintoxication et elle voit bien que rose est pas réceptive. alors elle s'dit que rester là l'aiderait pas. et faut croire qu'elle a pas tort, parce que quand elle annonce qu'elle va y aller, rose réagit même pas. enfin si, elle la regarde, mais lola sait pas comment aider un mur. et au final, faut que ça vienne de rose, l'envie d'aller mieux. les autres peuvent pas la forcer. enfin, c'est ce que lola a lu. et le problème aussi, c'est que lola est dans un trop mauvais mood pour pouvoir être d'une quelconque aide.

c'est pour ça qu'elle préfère partir.
c'mieux de partir que l'enfoncer.


alors elle récupère ses affaires, entend le 'ouais' de rose, mais à part lui lancer un dernier regard, elle ajoute rien de plus. à peine sortie, elle commence déjà à préparer une clope, prête à l'allumer à l'instant même où elle aura un pied dehors. après, chez elle, elle fumera un joint. mais chez elle, pas ici.

sauf qu'elle a pas le temps d'arriver dehors. c'est limite si rose lui saute pas dessus, vu comment elle lui attrape le bras pour la retenir, pour l'empêcher de continuer d'avancer. lola s'retourne pour voir ce qui s'passe. mais elle aime pas ce qu'elle voit. "Tu m’expliques où tu vas comme ça?!" comment ça? "On sait toutes les deux qu’t’as quelque chose qui m’appartient." pardon? rose commence à fouiller les poches de sa veste. et sérieux? putain, c'pas le moment. "t'es sérieuse?" rose est hystérique et franchement? ça la rend ouf de la voir comme ça. d'un coup, lola s'retrouve à être tendue. et elle se retient, vraiment, de la bousculer pour qu'elle la lâche, pour qu'elle arrête de fouiller sa veste et la faire reculer. "la vérité, rose, arrête." et lola recule, juste pour installer un périmètre de sécurité, récupérer son espace personnel. "mais t'sais quoi? ouais, j'ai un truc qui t'appartient et visiblement, j'ai bien fait de te le prendre. regarde-toi, t'es désespérée de le récupérer alors que tu viens juste de faire une overdose." et le regard qu'elle a est sombre, parce que vraiment: elle compte pas lui rendre. et vraiment, faut pas qu'elle essaye de le récupérer encore une fois. et vraiment, c'pas le moment surtout. "il t'faut une baby-sitter en fait." qu'elle conclue et en vrai, peut-être qu'elle fait exprès d'être piquante comme ça. non seulement elle est en colère, mais elle cherche aussi à la faire réagir. parce que lola, elle comprend mieux la rage que l'indifférence. ça, elle sait gérer.
Anonymous
Invité
Jeu 19 Déc - 12:38
Invité


Dès qu’tu réalises c’qu’elle a fait, tu lui cours après. Dévales les escaliers. Manques de t’casser la gueule en loupant une marche mais tu fonces. T’as rien d’autre en tête que c’putain de sachet plastique qu’elle t’a volé. À quel moment elle s’est dit qu’c’était une bonne idée? Ou même qu’elle avait le droit de faire ça? Putain, tu lui appartiens pas, elle a pas à avoir une emprise sur toi, elle a pas à décider c’que tu peux ou non faire de ta vie.

Et tu l’attrapes à la volée par le bras, la fais s’retourner vers toi. Tu l’agresses verbalement, ça sort tout seul, y’a l’sang qui t’est monté directement jusqu’aux tempes. Et comme une tarée, tu t’mets à fouiller ses poches avec frénésie. "t'es sérieuse? la vérité, rose, arrête." Elle recule de quelques pas et ça t’fout encore plus en rage qu’elle essaye de se défiler. "mais t'sais quoi? ouais, j'ai un truc qui t'appartient et visiblement, j'ai bien fait de te le prendre. regarde-toi, t'es désespérée de le récupérer alors que tu viens juste de faire une overdose." Tu serres les dents, tu serres les poings. La rage qui bouillonne. "il t'faut une baby-sitter en fait." Et tu la regardes, les yeux mitraillettes.

Avant d’réduire la distance qui vous sépare pour venir la bousculer. L’envie de frapper qui est bien présente mais ton corps accepte pas. Passe pas ce cap. Trop de bagage passé pour que tu deviennes toi-même cette personne qui fout sur la gueule de celle que t’aimes. Parce que ouais, tu l’aimes, Lola. Objectivement, tu l’sais. Tu l’aimes sûrement depuis l’premier soir, même. Mais en ce moment? Tu la détestes plus que tu ne l’aimes. La haine qui camoufle ton premier jugement. "J’te déteste!" Que tu lui hurles. Et y’a les larmes qui te montent aux yeux. Foutu défaut d’avoir envie d’chialer quand t’es énervée. "Garde le si tu veux, j’ai pas b’soin de toi, j’te supplierai pas — j’ai qu’un appel à passer pour avoir c’que j’veux alors c’est cadeau putain, garde le!" Et tout dans ton attitude montre que tu penses pas un mot de c’que tu dis, mais bien tout le contraire. "Tu fais la meuf qui s’intéresse et qui s’inquiète, d’un coup tu veux soi-disant prendre soin d’moi alors que t’es même pas foutue d’admettre que t’as des sentiments alors non, j’ai pas b’soin d’une meuf comme toi avec moi — comment tu veux que j’crois au fait qu’tu sois là pour moi alors qu’tu fuis comme une lâche à la putain d’moindre occasion?! Alors maintenant tu me lâches, garde ma putain de coke si ça t’fait plaisir, j’m’en branle!" Et tu la repousses encore une fois du bout des mains avant d’remonter les escaliers quatre par quatre et de claquer violemment la porte d’entrée de ton appart, totalement vénère. Et les voisins? Qu’ils aillent se faire foutre, eux aussi.

Anonymous
Invité
Jeu 19 Déc - 19:02
Invité
ça énerve lola comme jamais que rose veuille reprendre de la coke tout de suite. pourtant, c'est logique. si elle a fait une overdose, c'est qu'elle est dépendante. accro. mais elle croit vraiment que c'est une bonne idée juste après être sortie de l'hôpital? en vrai, est-ce qu'elle y réfléchit seulement? non, elle en a pas l'air. mais lola, tout ce qu'elle voit, c'est qu'elle se sent agressée. et même quand elle a envie de comprendre que rose le fait pas exprès, ça rentre pas dans sa tête direct. alors elle attaque. même en faisant un pas en arrière, elle la tacle verbalement. elle saurait pas faire autre chose.

c'est sans compter sur rose qui s'approche à nouveau d'elle pour venir la bousculer. et putain, dieu bénisse que ce soit rose en face d'elle. qu'elle l'aime un peu trop pour se laisser submerger par l'envie de la frapper. mais si c'était quelqu'un d'autre? lola aurait déjà cogné. "J’te déteste!" lui crie rose, les larmes aux yeux. "tu me l'as déjà dit ça." répond lola, mâchoire serrée. parce que c'est vrai, elle lui a déjà dit ça hier. sauf que cette fois, lola s'en veut pas. parce qu'elle sait qu'elle a eu raison. "Garde le si tu veux, j’ai pas b’soin de toi, j’te supplierai pas — j’ai qu’un appel à passer pour avoir c’que j’veux alors c’est cadeau putain, garde le!" et elle se calme pas, rose. mais ça s'voit qu'elle veut le récupérer. sauf que non. c'est mort. et elle a qu'un appel à passer, hein? putain, lola est presque tentée de choper son téléphone et de l'éclater sur le sol ou contre un mur. mais elle s'contente de serrer les dents en la regardant. "Tu fais la meuf qui s’intéresse et qui s’inquiète, d’un coup tu veux soi-disant prendre soin d’moi alors que t’es même pas foutue d’admettre que t’as des sentiments alors non, j’ai pas b’soin d’une meuf comme toi avec moi — comment tu veux que j’crois au fait qu’tu sois là pour moi alors qu’tu fuis comme une lâche à la putain d’moindre occasion?! Alors maintenant tu me lâches, garde ma putain de coke si ça t’fait plaisir, j’m’en branle!" et ça pique ce qu'elle dit. lola s'fait encore bousculer juste avant que rose parte en courant pour remonter les escaliers. elle le sait, au final, que rose a pas totalement tort dans ce qu'elle dit. elle le sait, qu'elle a fait de la merde. sauf que tout ce qu'elle fait juste après que rose soit partie, c'est foutre un coup de poing dans le mur. coup de poing qui fait saigner ses phalanges, mais elle en a rien à foutre.

non, parce qu'elle remonte les marches. en fait, cette conversation est pas finie et elle veut pas que rose appelle son dealer. elle veut pas qu'elle fasse une connerie. elle a entendu rose claquer la porte d'en bas, mais ça veut pas dire qu'elle l'a fermé à clé. d'ailleurs, lola frappe même pas à la porte avant d'entrer. "t'sais quoi? t'as raison. j'suis pas foutue d'admettre mes sentiments, mais faut croire que j'fais bien quand on voit ce qui s'passe en ce moment." et à la base, c'pas ça qu'elle voulait dire, mais c'le premier truc qui sort de sa bouche. que rose l'écoute ou non, c'pas grave, elle a des trucs à dire. "ça m'fait pas plaisir de la garder, ta putain de coke, parce que j'vais rien en faire sauf la jeter. et j'comprends pas pourquoi t'as besoin de ça. j'comprends pas." parce que ouais, sa vie est peut-être pas géniale, mais à ce point? au point où elle manque de mourir? pour la deuxième fois? non. lola refuse. "et si tu comprends pas que je te l'ai prise parce que j'tiens à toi, alors j'sais pas quoi te dire, rose. j'sais que tu comprends peut-être pas, là tout de suite, mais j'ai pas le choix." non, vraiment pas. "j'ai pas le choix, parce que j'veux pas te retrouver encore une fois comme ça. j'veux pas te retrouver parterre en me demandant si tu vas t'en sortir. j'veux pas te retrouver morte. parce que t'as raison, en fait, j't'aime et ça me tue de te voir comme ça." elle se rend même pas compte de ce qu'elle dit quand ça sort de sa bouche, monologue mélangé entre la rage et la tristesse. de toute façon, ça fait deux jours maintenant qu'elle arrive pas à rester sur la même émotion plus de dix minutes. "et t'appelleras pas ton dealer. quitte à ce que j'doive camper devant ta porte pour qu'il puisse rien te donner. j'en ai rien à foutre, tu toucheras pas à une seule ligne jusqu'à ce que t'ailles mieux." maintenant, lola a terminé. et elle pense absolument tout ce qu'elle a dit.
Anonymous
Invité
Ven 20 Déc - 13:16
Invité


Énervée au possible, tu l’agresses. Physiquement et verbalement. Parce que faut qu’ça sorte. Toute cette haine. La haine que t’as envers elle. Envers toi-même. Toute cette frustration. La fatigue. La culpabilité. C’est elle qui va tout prendre, mais tant pis. Elle avait qu’à pas insister. Elle avait qu’à t’écouter quand tu lui disais qu’tu voulais plus la voir et qu’tu la détestais, hier. Au lieu d’ça, elle a préféré revenir. Erreur. Parce que tu lui hurles dessus, tu lui fais tout un tas de reproches avant d’remonter les escaliers et de claquer la porte de ton petit appart. Le coeur prêt à être arraché de ta poitrine, la respiration saccadée, haletante.

Jusqu’à c’que ta porte s’ouvre à nouveau à la volée. Lola qui débarque en trombe, envahit une fois de plus ton intimité. Comme si toutes limites avaient été effacées. Yeux qui dérivent sur sa main ensanglantée. "t'sais quoi? t'as raison. j'suis pas foutue d'admettre mes sentiments, mais faut croire que j'fais bien quand on voit ce qui s'passe en ce moment." "Va t’faire foutre." Ça sort tout seul, yeux dans les yeux, réponse du tac au tac. Blessée. "ça m'fait pas plaisir de la garder, ta putain de coke, parce que j'vais rien en faire sauf la jeter. et j'comprends pas pourquoi t'as besoin de ça. j'comprends pas." "Mais j’t’ai jamais demandé de comprendre putain, j’te demande pas de comprendre, c’est mes choix, pas les tiens!" C’est pas la première fois qu’tu lui dis, et puis p’têtre qu’y’a rien à comprendre au final, c’est comme ça et puis c’est tout, faut pas chercher plus loin. "et si tu comprends pas que je te l'ai prise parce que j'tiens à toi, alors j'sais pas quoi te dire, rose. j'sais que tu comprends peut-être pas, là tout de suite, mais j'ai pas le choix. j'ai pas le choix, parce que j'veux pas te retrouver encore une fois comme ça. j'veux pas te retrouver parterre en me demandant si tu vas t'en sortir. j'veux pas te retrouver morte. parce que t'as raison, en fait, j't'aime et ça me tue de te voir comme ça. et t'appelleras pas ton dealer. quitte à ce que j'doive camper devant ta porte pour qu'il puisse rien te donner. j'en ai rien à foutre, tu toucheras pas à une seule ligne jusqu'à ce que t'ailles mieux."

Les mots qui s’mélangent — t’entends, sans vraiment écouter, sans vraiment intégrer les informations qu’elle laisse échapper. T’aurais dû prêter un peu plus attention. T’aurais entendu c’qu’elle t’a dit. P’têtre que ça t’aurait calmée. Un peu. Mais t’as préféré évincer l’info, la rejeter catégoriquement. Plus facile de faire genre qu’on a rien entendu. "J’irais déjà mieux si t’évitais d’fouiller dans mes placards et de jouer la cleptomane. C’était un accident, ok? J’ai pas fait attention, j’étais fatiguée, j’me suis mélangée dans les doses. C’était pas intentionnel, j’ai pas voulu m’suicider ou j’sais pas quoi, c’est pas mon but donc arrête de t’inquiéter pour ça. Ça n’arrivera plus, ça m’a servi d’leçon, j’ferai plus attention la prochaine fois." Prochaine fois ouais, parce que si elle croit que tu vas la laisser rester chez toi, elle s’plante royalement. "Arrête de jouer les bons samaritains maintenant, c’est un peu trop tard pour ça. On s’doit rien toi et moi de toute façon, on est pas ensemble à ce que je sache." Au moins c’est dit. Triste réalité avec laquelle t’essayes de dealer depuis ces dernières semaines. Toi qui avais pleins d’espoirs. Elle t’est trop montée à la tête, Lola, et la douche était glaciale au final.

"Alors tu peux partir maintenant. Tu f’rais bien d’aller à l’hosto, j’pense que tu t’es pété la main. Tu connais l’chemin." Et d’un revers de la main, t’essuies la larme qui a perlé sur ta joue, avant de lui tourner le dos et d’retirer le sweat d’Enzo, puis ton haut et ton jean. Pour finalement aller dans la salle de bain. Tu fermes la porte — pas à clé, y’a pas de verrou t’façon — et fais couler l’eau du bain. Et une fois que la baignoire est remplie, tu retires tes sous-vêtements qu’tu laisses par terre et tu te plonges dans l’eau brûlante.
La rage a laissé place à la tristesse.
Et faut dire qu’tu préfères mille fois être énervée que déprimée.

Anonymous
Invité
Ven 20 Déc - 22:10
Invité
rose bouscule lola plusieurs fois et même quand son poing la démange, elle le garde le long de son corps. parce qu'elle le sait, que si elle le laisse partir, elle va le regretter. rose est pas juste une meuf random. ni un gars lambda qui l'a emmerdé. non, c'est rose et elle a pas envie de la frapper. enfin si, mais non. c'est pour ça que dés qu'elle est plus devant elle, elle tape dans le mur. elle s'fait mal, sûrement, mais elle sent pas la douleur. elle voit que ça saigne, mais elle en a rien à foutre. elle remonte. repart au conflit, ou s'expliquer. peut-être même les deux.

lola attend pas son reste avant d'ouvrir la porte et se remettre à parler. "Va t’faire foutre." ouais, c'est réciproque, mais elle s'arrête pas sur l'insulte. elle a pas fini de parler, pas fini de vider son sac. "Mais j’t’ai jamais demandé de comprendre putain, j’te demande pas de comprendre, c’est mes choix, pas les tiens!" et alors? ça veut rien dire ça. ça peut être ses choix, c'pas pour autant que personne n'a rien à redire dessus. et à force de parler, surement qu'elle en dit trop, mais elle fait pas attention. elle dit juste ce qu'elle pense. "J’irais déjà mieux si t’évitais d’fouiller dans mes placards et de jouer la cleptomane. C’était un accident, ok? J’ai pas fait attention, j’étais fatiguée, j’me suis mélangée dans les doses. C’était pas intentionnel, j’ai pas voulu m’suicider ou j’sais pas quoi, c’est pas mon but donc arrête de t’inquiéter pour ça. Ça n’arrivera plus, ça m’a servi d’leçon, j’ferai plus attention la prochaine fois. Arrête de jouer les bons samaritains maintenant, c’est un peu trop tard pour ça. On s’doit rien toi et moi de toute façon, on est pas ensemble à ce que je sache." putain, c'est quoi ces excuses de merde? elle a pas attention? elle fera plus attention la prochaine fois? clairement, elles se sont mal comprises, parce que lola compte pas lui laisser l'occasion pour qu'il y ait une prochaine fois en fait. et ouais, rose a raison et elle sent que c'est un reproche, lola, le fait qu'elles soient pas ensemble. mais putain, à la base, c'était pour une bonne raison, non? quand on voit ce qui s'est passé. "Alors tu peux partir maintenant. Tu f’rais bien d’aller à l’hosto, j’pense que tu t’es pété la main. Tu connais l’chemin." sa main? elle la regarde une seconde - non, ballec, c'est rien. elle relève la tête, voit rose essuyer une larme avant de repartir dans sa salle de bain. mais le truc, c'est que lola compte toujours pas partir.

et elle hésite, à la suivre dans sa salle de bain, juste pour la surveiller. mais non, elle le fait pas. elle se contente de se laisser glisser le long du mur face à la porte et de laisser sa tête s'appuyer contre. fatiguée. y a pas d'autre mot. épuisée de cette situation de merde. "j'partirai pas." et lola fait exprès de le dire suffisamment fort pour que rose puisse l'entendre de sa salle de bain une fois que l'eau a arrêté de couler. "et j'suis désolée si j't'ai pas accordé l'attention que tu méritais depuis qu'on s'est rencontrées. mais tu peux m'dire tout ce que tu veux, j'm'en fous. j'pars pas. y aura pas de prochaine fois, rose. sur ma vie, tu retoucheras pas à une seule ligne de coke." encore une fois, elle parle suffisamment fort pour être entendue. et comme elle a aussi envie d'entrer dans la salle de bain pour aller la consoler - alors que ça aidera pas, rose lui en veut trop - elle se relève et va enlever ses chaussures encore une fois. puis sa veste. rien à foutre d'aller au taf, mais elle laissera pas rose sans surveillance. et en attendant qu'elle sorte de la salle de bain, lola fout sa main sous l'eau dans l'évier. peut-être que ça commence à faire un peu mal maintenant. 1-0 pour le mur, tant pis. et par la même occasion, elle attrape le sachet de coke qui est dans la poche de son jean pour le vider dans l'évier. une bonne chose de faite.
Anonymous
Invité
Dim 22 Déc - 21:09
Invité


Tu finis par t’enfermer dans ta salle de bain. Après lui avoir dit c’que tu pensais, après lui avoir répondu, et après lui avoir dit — une fois de plus — de partir. À l’hosto, de préférence, parce que vu sa main elle doit avoir besoin de soins.

Tu t’fais couler un bain. La sensation de froid qui te tiraille la peau. Les muscles trop tendus pour fonctionner correctement. Tu t’plonges dans l’eau, en espérant qu’ça résoudra ça. Et si ça pouvait résoudre tous tes soucis du moment, tu cracherais pas dessus, en fait. Juste, disparaître. Rester enfermée dans cette pièce pour toujours.

Parce que t’as merdé, Rose.
Tu l’sais.
Tu voulais pas.
Mais c’est arrivé. Et ça prouve que tu contrôlais pas.

"j'partirai pas. et j'suis désolée si j't'ai pas accordé l'attention que tu méritais depuis qu'on s'est rencontrées. mais tu peux m'dire tout ce que tu veux, j'm'en fous. j'pars pas. y aura pas de prochaine fois, rose. sur ma vie, tu retoucheras pas à une seule ligne de coke."

Tu lui réponds pas, à Lola. Elle fait c’qu’elle veut. Si elle voulait pas te donner l’attention qu’t’aurais voulu, c’pas grave. C’est la vie. Les crushs sont parfois pas réciproques. Les crushs s’arrêtent parfois qu’à des crushs. Tout l’monde n’a pas envie de se poser. Tu respectes ça. Et puis t’façon, tes pensées sont pas vraiment dirigées vers ça, là.

Retour en arrière, dans le passé. L’ancienne toi qui refait surface. L’instable, celle qui savait pas fonctionner sans avoir le nez poudré. T’aimes pas forcément cette idée. T’aimes pas forcément cette personne. Elle était misérable, c’te Rose. Elle faisait peur à voir. Elle traînait les mauvais coins. Elle faisait pas attention à elle. Morte ou vivante, c’était pareil. Elle pouvait donner son cul contre un rail de coke.

Et tu finis par craquer, Rose.
Tu pleures.
Des vraies larmes, cette fois.

Parce que tu réalises.
Tu comprends qu’c’est allé trop loin et qu’il faut qu’ça cesse.
Et pourtant… t’as aucune volonté.
Le nez qui chatouille déjà.

Alors tu laisses les larmes couler.
Tu laisses les émotions t’envahir.
Et p’têtre que c’est la pression des dernières quarante-huit heures qui redescend, ton corps qui lâche.
Ou c’est p’têtre juste que tu te détestes.
Ouais, sûrement.

Anonymous
Invité
Dim 22 Déc - 21:47
Invité
rose critique lola parce qu'elle a fuit plusieurs fois, mais finalement, en allant s'enfermer dans la salle de bain, est-ce qu'elle fait pas exactement la même chose? mais c'pas grave, lola lui en veut pas. lola s'dit qu'elle finira par en sortir. parce que de toute façon, lola partira pas. elle compte rester ici le temps qu'il faudra. quitte à l'étouffer en la surveillant, mais clairement, c'est nécessaire. parce que si elle ne le fait pas, qui le fera? et est-ce que l'autre personne ferait vraiment attention? lola en est pas sûre, donc elle préfère que ce soit elle.

elle jette la coke dans l'évier et attend, assise sur le lit de rose. sauf que les minutes passent. de plus en plus. encore et encore. jusqu'à ce que lola commence encore à s'inquiéter. est-ce que rose a d'autres cachettes? parano, y a pas d'autre mot pour la décrire en ce moment - c'est pour ça qu'elle s'approche de la porte de la salle de bain. "rose? rose, j'vais entrer, ok?" peut-être qu'elle devrait demander si elle peut, mais l'autre jour, elle l'a pas fait et elle a bien fait, c'est pour ça qu'elle recommence aujourd'hui.

sauf qu'elle s'attendait à tout, sauf à voir rose en larmes. putain. "rose?" lola referme la porte derrière elle, comme si ça allait changer quelque chose avant de s'approcher de la baignoire - de rose, surtout. "j'sais pas exactement pourquoi tu pleures, mais j'suis là ok?" et j'pars pas. et lola sait pas quoi faire de plus que s'asseoir à même le sol juste à côté de la baignoire. et prendre dans sa main la main de rose qui dépasse de l'eau juste à côté d'elle. et au final, peut-être que c'est ce dont rose aura besoin, qu'on la soutienne.
Anonymous
Invité
Lun 23 Déc - 1:19
Invité


Tu t’mets à pleurer, Rose.
Comme une gamine.
Mais t’y peux rien. T’arrives pas à t’arrêter.
Comme si le monde te tombait dessus, tout à coup.
Comme si tout s’écroulait. Tes cinq années passées à lutter.
"Non merci, ça ira." Que tu t’efforçais de dire quand on t’présentait un sachet.
L’alcool, les joints, les pilules — soit. Tu prenais. Mais tu disais toujours non à la poudre. Parce que tu l’savais, qu’c’était un pari risqué.
Et tu sais pas trop pourquoi cette année, à ton anniversaire, t’as accepté. Un rail, ça peut pas faire de mal. C’était pas toi qui avais la coke, t’en as juste profité, histoire de t’amuser.
Mais putain, les sensations, tu les avais oubliées.
Et t’as réalisé qu’ça t’avait manqué.
Triste réalité.
Et si une camée restait toujours une camée?
À jamais?

Et tu sais pas trop combien de temps tu restes là, à pleurer. À exorciser. À te vider. À t’épuiser. Yeux rouges et gonflés rivés sur l’eau qui n’bouge pas, dans laquelle t’es plongée. Mains accrochées aux rebords de chaque côté de la baignoire. État second, larmes qui continuent pourtant de couler même si les sanglots acharnés ont cessé. T’entends même pas Lola qui t’dit qu’elle va rentrer. C’est comme si tu voyais une ombre floue passer sans vraiment réaliser. "rose?" L’ombre qui s’rapproche. "j’sais pas exactement pourquoi tu pleures, mais j'suis là ok?" Main qui vient attraper la tienne — ça suffit à capter ton attention, tu pivotes la tête pour apercevoir Lola, qui t’tire de ton état léthargique.

Tu replies tes genoux contre ta poitrine — un peu par pudeur, pour te cacher ; cacher ta vulnérabilité. Et au lieu que les larmes se calment, elles re-coulent de plus belle quand tu la regardes — quand tu la regardes enfin. "J’suis désolée." De t’avoir hurlé dessus. Tout à l’heure. Et y’a deux heures. Et hier. J’suis désolée que tu m’aies trouvée comme ça, désolée qu’t’aies dû être témoin de ça. "Mais j’pourrais pas… J’pourrais pas alors s’teuplait… Me fais pas ça." T’es pas assez forte pour surmonter ça. Pas maintenant, en tout cas. T’y arriveras pas.

Anonymous
Invité
Mer 25 Déc - 18:13
Invité
rose pleure et lola cherche même pas à savoir pourquoi avant de s'avancer vers elle. elle s'assoit à côté de la baignoire et en vrai, si la situation entre elles était moins tendue, surement qu'elle la rejoindrait dans la baignoire. pour la prendre dans ses bras, pour essayer de la consoler vraiment. sauf qu'elle se contente de lui prendre la main. rose tourne la tête vers elle et lola la regarde. la voir pleurer lui donne envie de pleurer, mais elle se retient. elle est pas là pour ça, elle est là pour que rose aille mieux. même si ça s'voit pas toujours vu les états dans lesquels elle la met.

rose replie ses genoux contre elle et elle se remet à pleurer de plus belle. et en vrai, ça la touche en plein coeur à lola. finalement, c'était peut-être mieux quand rose lui disait qu'elle la détestait, ça lui faisait moins mal que la voir comme ça. "J’suis désolée." lola secoue la tête, parce que c'est pas grave. et en vrai, elle est pas sûre de comprendre pourquoi rose s'excuse. "Mais j’pourrais pas… J’pourrais pas alors s’teuplait… Me fais pas ça." et là, lola a l'impression de comprendre ce qu'elle veut dire. sauf que si elle parle de la coke qui lui restait, c'est foutu. "j'le fais pas contre toi, rose. mais j'ai pas le choix." elle veut que rose aille mieux. elle veut qu'elle s'en sorte. "j'l'ai déjà jeté." elle préfère être honnête tout de suite. "t'sais que tu vas y arriver, t'as déjà réussi une fois, t'es plus forte que tu crois, ok? et j'suis là. j'te jure que j'suis là et j'pars pas." elle va tout faire pour l'aider. c'est promis. "et moi aussi j'suis désolée." d'avoir prévenu sa cousine, de pas avoir été là avant, de pas savoir s'exprimer correctement les trois quart du temps, pour plein de raisons. vraiment.
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