WASTEMACHINE (coma)

connor "coma" keating
featuring alex storm

nom, prénom, surnom : syllabes déjà mâchées recrachées murmurées ou criées, il a entendu le nom sous toutes ses formes, keating dans la bouche des policiers comme une rumeur, dans la bouche des infirmières comme une malédiction, dans la bouche de sa mère comme un rejet, keating patronyme du père éteint après s'être accroché, il n'a jamais voulu en changer malgré les doutes et les orages, contrairement à connor. prénom bien américain patriote au sourire limé qui ne lui a jamais sied et a cessé de lui coller à la peau une fois jeune, connor c'était un peu beau quand son père le disait et parfois agaçant dans la bouche de badz mais pour tout le monde, c'était coma. coma surnom d'abord moquerie puis synonyme de pouvoir quand il se l'est réapproprié, affirmé comme l'ombre planant au dessus du crâne orageux, coma qui esquive la mort et danse avec le trauma, coma de toutes les couleurs forgé dans le blanc des hôpitaux qui ne fuit plus qui ne meurt pas (et dans les silences susurre une comète).

âge, date de naissance : 18 décembre 97 la naissance dans un hôpital miteux du bronx entre les blessures et les cris qui ne se sont jamais vraiment arrêtés, abonné à la crasse et aux plaies qui ne cessent jamais de saigner, coma a cru pendant des années ne jamais passer les limites de new-york, il ne sait pas ce qui est le mieux. ça lui donne vingt-et-un ans bientôt vingt-deux et la confusion du passé-présent partout autour parce qu'il ne pensait sérieusement pas passer en vie les dix-huit.

lieu de naissance : au fin fond de new york dans le bronx qui fait tâche mais qui ressemblait à la maison -à la différence près que dans une maison, les gens restent.

origines et nationalité(s) : racines usa loin d'être patriotiques, les étoiles et les rayures sur la bannière élimée du salon qu'il n'a jamais eu le courage d'enlever même des années après la mort du paternel, pas d'autres origines, pas d'autres histoires, rien d'autre qu'un foutu rebus d'américain qui n'a jamais pu saquer son pays et l'hypocrisie crasse de son gouvernement sans trop avoir le choix, pas capable d'aligner trois mots de français pourtant faut bien qu'il essaie.

statut civil et orientation : une foutue bataille livrée sans merci et le combat, il n'est même pas encore sûr de l'avoir gagné, la peur a été remplacée par le déni par les doutes puis par la rage, et maintenant il est au moins capable de le gueuler, gay et tant pis pour les coups les mauvais regards et les mots de travers car il a trop encaissé (son père sa mère les autres le centre lui-même personne ne l'a laissé respirer et il se retrouve parfois encore en apnée), mais le soir il se répète souvent les mots qui font grandir, t'es pas un monstre, tu le seras jamais, quelques temps qu'il assume déjà pleinement et qu'il a un peu moins peur du chemin devant. côté coeur c'est le naufrage, kyllien toujours présent en se demandant chaque jour pourquoi il reste et la facilité à tout faire foirer constante qui prend presque toute la place, badz disparu depuis longtemps qui a laissé une plaie à vif dans le coeur déjà amoché, coma s'est accroché trop fort mais il a toujours fini par fuir, abonné aux nuits sans sentiments (ça ne marche pas), aux coups de reins inconstants (c'était bien la peine d'essayer), une sacrée habitude de (se) gâcher qui perdure et qu'on arrive jamais à enterrer vraiment.

métier, job, études : le lycée jamais terminé pourtant c'était pas faute d'essayer, à force de redoublement et d'encouragements terminés dans le vide, pourtant il était pas plus con qu'un autre et il était même plutôt doué quand quand il s'y mettait, mais la vie ne l'a pas laissé gagner y'avait trop de noirceur autour pour se concentrer sur les cours, les morts et les guerres, celles dans la rue celles dans sa tête, le gouffre qui l'a entraîné la peur de crever. il a jamais été diplômé. depuis ses douze piges coma vendait des petits sachets pour des plus grands qui lui filaient un peu de monnaie. passeur il paraît que c'est ça le truc officiel. il a raccroché y'a longtemps mais il se force à dire que c'est derrière lui maintenant, nouveau pays nouveau départ et des trucs du genre (il persiste à ne pas sombrer à nouveau). abonné aux petits boulots qui demandent ni diplôme ni efforts, et maintenant il se retrouve dans la merde mais le menton levé, si on tombe dans la drogue les délits et les vices pourquoi ne pas finir prostitué (c'est arrivé comme erreur ou opportunité, pas le plus doué dans le business mais débrouillard et abonné aux visages sordides, quitte à se gâcher autant le faire bien). ça paye de temps en temps et la belle gueule fait le reste, paraîtrait même qu'il a un certain talent, il n'est plus à ça près les bouts de trottoir ou les chiottes d'un bar en quelques semaines il a même pu voir quelques appartements pas mal meublés, trop de fierté pour se relever du caniveau. à côté pour l'hosto et les services sociaux il a du se trouver un "vrai boulot", ça sera donc livreur les jours vides, qui se sert parfois dans les commandes qu'on lui tend, ce qu'on veut bien mettre dans le panier de son vélo rouillé ça lui suffit, il roule le plus vite possible malgré son corps cabossé et son coeur qui s'épuise à peine la jeunesse fanée, c'est dans ces moments-là qu'il se sent un peu libre, lorsqu'il dévale les rues de paris.

situation financière : c'est la grosse hess, même pas de quoi payer un loyer, alterne entre l'hôpital pour les repas chauds et les visites de contrôle et le foyer de jeunes travailleurs où il partage un dortoir avec d'autres mecs paumés (trop de fierté pour vraiment s'installer, car il y aurait ses bras à lui, s'il le voulait bien, s'il osait seulement se montrer après l'énième lâcheté).

trigger warnings : dépression, viol, (tentative de) suicide, deuil, homophobie, thérapie de conversion, violence, relation toxique, prostitution, drogue, overdose, alcool, hôpital (dsl il est grave d4rk je l'ai fait y'a ltps ok)

n64

famille & co

père : kurt keating, ancien militaire jamais médaillé, (très) porté sur la bouteille, décédé des suites d'un long coma, ça résonne comme un manque parfois. papa n'était pas méchant mais papa avait de grands espoirs et des œillères impénétrables, persuadé que son petit était un bon garçon (alors qu'au fond il n'y a jamais rien eu de bon), persuadé qu'il trouverait une gentille fille à marier (alors qu'il n'aurait pas pu même s'il avait essayé). kurt s'est éteint, ça a duré longtemps, les batailles à l'hôpital et le deuil préparé avant d'être affronté, il n'a longtemps pas eu le courage de jeter ses affaires -il a fini par tout brûler.
mère : mary-alice oseman, remariée, éloignée, qui a disparu avant même que coma ait eu l'âge de marcher et donnait des nouvelles une fois l'an pour noël et l'anniversaire en même temps. mère indigne insalubre et rejetée, celle qui une fois les services sociaux sur le coup n'a même pas daigné recueillir l'enfant pas vraiment accepté, envoyé sur-le-champ dans un centre pour être "normal", sans succès, il ne veut plus jamais la revoir, elle et ses faux-sourires.
frère(s)/soeur(s) : seul, fils unique, dans la matrice il n'a pas eu de main à garder dans la sienne -et quelque part il pense que c'est tant mieux et ne souhaite à personne d'avoir eu la même vie que lui.

parcours scolaire

école fréquentée : public, pas les moyens d'aller ailleurs, il n'a pas fini le lycée.
diplôme(s) : aucun.
situation actuelle : dans le monde du travail sans vraiment avoir le choix.
langue(s) parlée(s) : anglais, quelques mots d'espagnol (surtout des insultes et le patois des quartiers, la faute à ses fréquentations mexicaines de l'époque), à peine un peu le français, il essaie, bute sur chaque phrase.

santé et consommation

cigarettes : fumeur invétéré qui ne compte pas s'arrêter -taxe dès qu'il peut, pas vraiment l'argent pour se payer des paquets régulièrement.
alcool : occasionnel qui est trop souvent devenu régulier, peur bleue de tomber dans les mêmes vices que le paternel mais faiblesse adoptée parfois par la pression en société et la solitude.
drogues douces : a du mal à s'en procurer maintenant qu'il faut parler la langue de molière, dès qu'il peut il tire sur un joint, n'en ressent pas vraiment le manque -il avait déjà mis ça de côté pour des sensations plus fortes.
drogues dures : raccrochées et mises au placard à la suite d'une overdose -pas vraiment à l'abri d'un écart ou deux pour se sentir vivant.

télévision : il n'y a pas accès et à dire vrai, il s'en fout.
ordinateur : il n'en possède pas.
téléphone portable : un vieil iphone rafistolé à l'écran cassé par le bas, il s'en sert rarement, l'oublie au fond d'une poche la plupart du temps, utilisé pour les courses et pour les rares contacts qui subsistent avec le temps.
réseaux sociaux : pas vraiment intéressé et pas assez intéressant pour se montrer (mais s'il savait comment faire il vendrait ses nudes, c'est sûr).

régime : ce qui lui tombe sous la dent, peut passer des jours entiers sans manger lorsque l'envie lui prend, donc s'il mange tout court, c'est déjà pas mal.
maladie(s)/handicap(s) : dépression certaine même si à peine diagnostiquée, d'autres troubles cachés sous la carapace (la tendance à l'addiction un peu trop forte les tentatives de suicide avortées la léthargie permanente l'instabilité crasse la colère qui éclate l'auto-destruction irrémédiable et les voix, les voix, qui reviennent même quand il tente de les faire taire, les voix reviennent à chaque fois)

you cannot destroy me (i destroy me)

psychologie et caractère

•─────⋅☾ m o o d b o a r d ☽⋅─────•

(borné lâche furieux fiévreux sarcastique taciturne débrouillard, caché dans le caniveau à se complaire dans les ombres, à couper le souffle deadly way comme le vide avant l'impact, n'aime pas les mots même dans sa langue maternelle, petit con à l'esprit fourbe et au sourire en coin qui prend la violence certaine comme un défi, l'appel du vide comme seconde peau et la haine de soi qui colle encore plus, juste en dessous. allergique aux confessions, aux émotions, de lui-même ou des autres, prostré dans sa propre médiocrité et incapable de se relever du caniveau, parfois porté par l'espoir de cette manière enragée qu'ont les chiens hargneux car on ne s'en sort qu'en mordant, jamais optimiste, jamais souriant, les poings serrées et les mots rustres qui échappent, une sacrée manie de tout embraser autour de lui -le faisant exprès ou pas, il n'a jamais su, il a toujours fui. sacré gamin rapiécé dont les morceaux se décollent abonné à la colère et au gâchis.)

•─────⋅☾ p l a y l i s t ☽⋅─────•

o1. regard sans cesse méprisant les mots qui tâchent et frappent comme la foudre, moqueries aux airs de défi pour garder la face, jamais il ne se démonte même parmi les plus grands -il en a vu d'autres, guerrier titubant, quand il parle, il parle acide, quand il parle, c'est pour se défendre, n'a su se faire respecter qu'en faisant couler le sang et en serrant les coeurs. o2. coma a le palpitant creux et les amours-orages, celui qui n'a que trop gâché et trop fui, persuadé à présent que rien ne changera, que personne ne pourra le changer, pourtant plusieurs ont essayé, même lui il a essayé. difficile à cerner tant la façade est épaisse, et la peur de conter une vie en précipices, il préfère se taire ou écouter, parfois. o3. de son amérique, il ne garde pas le patriotisme mais tout le reste est ancré, paris est trop petit pour lui pourtant il haïssait new york, les quelques mots maladroits dans la langue de molière appris à la volée dans les ruelles. pour le reste, il vous dira que tout est mieux dans le pays de la bannière étoilée -sans le penser, il a toujours détesté sa patrie, rêvé d'ailleurs et de partir et le voilà perdu maintenant qu'il est réellement parti. o4. il a failli avoir un chat. o5. capacité phénoménale à se relever malgré les coups bas les sauts dans le vide et les genoux dans la chaussée, coma a toujours été comme une tâche qui ne part pas sur le tapis, une ombre au coin de l'oeil, increvable, on dit. rapiécé de toutes formes tant il a été tabassé, un impact de balle au creux des côtes, démarche un peu boiteuse se voulant agile sans l'être, des plaques de métal dans le corps, on voit qu'il a vécu, vieille carcasse, mais pas encore bonne à jeter. il reste le gosse qui tient fermement sur ses deux pieds et qui laisse plus personne l'écraser d'un coup de talon. o6. perte de potentiel, pourtant il aurait pu avoir de l'or sous les doigts et laisser les pensées filer, môme en vitesse saccadée à l'imagination débordante, il a noirci des carnets, encore et encore, qui ont tous fini jetés à la fin, besoin d'écrire même sans savoir quoi ressentir, besoin de tracer des traits au crayon -il a dessiné ses colères ses peurs ses amours imaginaires les mains tremblantes tellement de fois que les phalanges brûlaient. maintenant il serait sûrement terrifié à l'idée de reprendre un crayon. o7. aux ports d'ancrage éphémères il brûle plus que de raison, vogue d'abandon en abandon en gardant sous la langue un goût amer. tout le monde autour de lui est parti, morts ou disparus regards éteints ou regards fuis peu importe, coma a appris qu'il ne fallait plus s'attacher aux personnes car elles ne restent jamais vraiment -ça ne l'empêche pas d'avoir au fond l'espoir des grands, celle qu'on lui tiendra la main jusqu'aux vieux jours, pourtant loin de croire au grand amour. quelle ironie, car il est le premier à ne pas rester auprès des gens, kyllien comme seule constance dans sa vie qui même lui a fui de l'autre côté de l'océan. o8. attaché aux couleurs sans comprendre le pourquoi du comment c'est qu'il se sent tantôt bleu pétrole tantôt rouge sang, les néons sous les yeux et sur la langue du blanc comme s'il avait la rage, les autres ont une aura arc-en-ciel. quand il rencontre quelqu'un il le pense en aquarelles, les flashs colorés qui piquent la rétine aussitôt la voix élevée, c'est le bonus d'une vie grise et d'un moral noir qui parfois donne des éclats de lumière et un sourire sans qu'il ne puisse l'expliquer. o9. niveau d'études minimal, ni science des lettres ni esprit érudit, coma est façonné dans une roche brute qu'on trouve au coin des ruelles humides, gosse futé et débrouillard, charretier et sauvage, pas délicat, ni tendre, ni intello, c'est qu'il a simplement appris à tomber et à se relever seul, à montrer les crocs et à rendre les coups après les avoir trop pris (il se rappelle encore des jours sombres du je t'aime avorté du crâne contre le béton froid du silence, la naissance de coma), plus jamais victime, plus jamais tendre, à épouser la révolte comme une vieille amie évidente. 1o. pas un mauvais fond malgré la gueule trop souvent ouverte et les poings trop souvent fermés, c'est sa manière de gérer la peur des autres ~~la peur de lui-même~~ le cynisme mais au fond c'est pas difficile de lui mettre des étoiles dans les yeux, rien de naïf mais les restes d'un enfant bercé là dedans, il se met parfois à avoir espoir, à sourire même si c'est rare. la douceur qui l'épouse est éparse et instable mais bien réelle, quand elle le veut, elle l'habille comme un voile -jusqu'à ce qu'elle l'étouffe et ne le laisse plus respirer et qu'il revienne à ses mécanismes de destruction massive, éphémère tendresse qui finit toujours par blesser. il essaie, a maintes fois essayé, essaiera encore de faire les choses bien ou du moins de les réparer, c'est la promesse qu'il a gravée en lui depuis longtemps sans jamais avoir réussi vraiment.

koba la d

âge : bref région : emma revieng fréquence de connexion : et bien ma foi ça semble pas mal là nn type de personnage :inventé/reprise d'un ancien perso car elisa me hait crédits : old money, doom days autre commentaires ? : bon courage pour supporter le boug

massacrer ma vie dans une folie sourde, trouver la rupture

Le corps nu sur le sol
J'me fais du mal depuis des années
La main sur les yeux
Pas envie de la retirer
Y'a pas d'places pour les faibles
Y'a pas d'places pour les regrets
Le cœur sous du sel
Relève toi faut pas déconner

papa n'a pas pleuré.
papa maman, papa papa, juste papa finalement
(maman effacée, maman s'est tirée)
le parking (immeuble effrité), l'enfant fée
un peu trop joyeux, excité, curieux,
qui s'est éteint, petit à petit,
adolescent brimé et connor trébuche un peu
connor gâché avalé par les pilules et les plus grands et les plus vieux
connor amoureux de ceux qui coupent la trachée et le coeur en deux,
il n'aurait jamais voulu être vieux.

on grandit, ça commence à cogner.
les cachets, les genoux souillés
habituelle danse
il se sied à plaire aux autres naturellement (parfois avec violence)
il a seize ans.
~~uriasz~~, l'amour volé, l'amour défendu, l'amour mort
le je t'aime, la chaussée, le silence
le coma
coma
qui le suit
coma
malédiction
on chuchote sur son passage au lycée, il a du mal à marcher, il n'y est pas retourné tout de suite, prostré au fond d'une chambre sombre (qu'est-ce que les gens vont penser, que je suis faible, tabassé)
connor
devient
coma,
coma, c'est bien finalement,
les poings se serrent, coma menton droit, regard acéré, il se transforme,
s'il doit revoir le lit blanc de l'hôpital il emportera l'autre avec lui,
devient monstre de vengeance, coma borné.

il y avait ce garçon.
le garçon aux yeux soleil et coma à la mâchoire serrée,
c'était inattendu, comme une éclaircie en hiver (sans doute pour ça qu'il n'a jamais su s'y faire),
kyllien l'a sauvé, un peu, beaucoup
la bile au bord des lèvres au moment des confessions, mais c'est sorti plus malédiction que soulagement,
se faire répéter qu'il était normal
ni abîmé ni monstrueux (il a encore du mal à le croire même après des années),
et ils se sont perdus, corps contre corps et soupirs assumés, coma avait vu d'autres chairs mais jamais d'autre âme
âme
amoureux
de celui qui a su lui ouvrir les yeux. il a aimé, à s'en déchirer la peau, à ne pas savoir comment faire, à céder aux doutes, aux questions, aux pulsions. il a fauté. une fois, réconciliations en forme de grenade sur l'oreiller, décider d'y aller pas à pas, d'essayer.
coma avait promis d'essayer, il fallut qu'il gâche tout, coeur qui s'accroche à un autre et corps-aimant qui ne sait résister
il avait l'accent mexicain et les suppliques aisées, coma aussi le gâchera, comme il brûle tout sur son passage, s'accrocher à un autre que lui.
et il se rappelle des désespérides derrière la porte rafistolée de kyllien, des sanglots, des je t'aime, sans savoir se recoudre (est-ce qu'il avait seulement voulu les reconstruire, à ce moment là? tout court?)
tout gâcher
et tomber
et tomber, encore.

oublier ton prénom
et le chemin de la maison

le gang, jeux de vilains, il a rejoint sans conviction, gamin agile à la gueule d'ange, ça passait bien auprès des flics,
les irlandais, la famille rafistolée
et puis il y a eu l'explosion
et le sang,
et son père, pas même vivant, plus du tout, il le saura après, allongé au milieu du canapé, il l'a trainé dans le chaos avec comme excuse les ruines de l'immeuble (c'était pas vrai, c'est l'alcool qui l'a tué), et l'hôpital encore, partie terminée -pourtant il s'accrochera longtemps et coma colère contre les infirmières refusant de débrancher son père.

il a vu ses amis mourir ou disparaître, les noms égrenés au bout des doigts comme des prières avant la fin (alma dans la ruelle amir au bord du toit le gang éparpillé kendall rancoeur amère dei fugueuse de mère kyllien au coeur brisé), badz est resté, un peu. il a tout gâché, à la seule différence que cette fois, ils l'ont fait à deux, poisons certains l'un pour l'autre, et le vide.
fixer le plafond en comptant jusqu'à dix
se demander si ça lui manquerait de juste respirer (ou alors les voix le suggéraient?)
on s'enfonce dans la tourbière.

une maison léchée par les flammes
des braises
tout autour
dans le coeur

il a brûlé pour kyllien, il a brûlé pour badz. lumière douce d'une chandelle lors d'une nuit sombre, incendie qui attire l'oeil. différence destruction, toujours attiré par sa propre fin, comme un papillon avec la lumière.
il a brûlé
tout court
les ailes coupées en deux au bord de la falaise, il a observé sa propre chute. c'était beau, comme paysage, celui admiré lorsqu'on tombe. c'était dangereux, mais c'était beau, de lâcher le précipice. (et parfois il n'est pas sûr d'avoir atterri complétement).

dans les méandres d'un néant voilà qu'il recroise celui du début, celui du coma, qu'il ne se laisse pas faire, qu'il n'a pas le choix. les mains toujours trop fortes contre une carcasse de gamin, il a encaissé, sans rien dire, le goût des retrouvailles visqueux sous la langue et il ne s'est jamais senti aussi sale que ce soir là, pourtant ça lui est arrivé des milliers de fois.
(il y repensait constamment, ils avaient failli avoir un chat.)
il tentait d'oublier, ça faisait des mois, il était heureux même, parfois, avec le nouveau, romance en dents-de-scie.
et pourtant la culpabilité ne l'a jamais lâché
et les voix non plus.

le mot gâchis n'est plus approprié quand on pense qu'il n'y avait rien à sauver dès le départ,
et coma est devenu de plus en plus bête féroce, de plus en plus brut,
le regard éteint et les cernes creusées
et la nausée, la haine grandissante, haine de lui surtout, haine des autres aussi.
coma a fauté, chuté, les disputes les violences les coups (pas né pour être dans une relation saine car il est l'élément qui bouleverse et qui brûle),
il y a eu une soirée qui a fait briller les étoiles un peu plus fort,
les braises allumées sur leurs ruines,
kyllien et lui et les mots enfin déliés, leurs bras qui se lient, leurs corps qui s'enlacent (il a failli l'embrasser, sûrement la seule fois où il s'est retenu de justesse de ne pas tout faire foirer, encore, mais il aurait aimé savoir si ses lèvres avaient toujours le même goût). il a même pleuré, sur le coup des confessions, des poignets rouges de kyllien et de ses yeux mornes, j'étais tellement amoureux de toi puisque c'était vrai.
coma n'avait jamais cru aux âmes sœurs, n'est toujours pas sûr d'y croire,
et puis il y a kyllien, ses yeux doux et son sourire,
il fera peut être une exception
avant de retourner dans le noir.

il a fauté à nouveau, puis dansé encore, retournant dans les bras qui l'avaient tenté la première fois (dans leur macabre ballet ils n'ont cessé de s'attirer),badz qui avoue qu'il l'aime
et coma qui accepte,
qui apprend la réciproque
(qu'est-ce que ça fait d'aimer vraiment?) (il ne le sait toujours pas)
ils sont tendres, ça dure un peu. mais il se connaît assez pour savoir que l'amour d'enfants ne dure qu'un temps,
c'était qu'une question de semaines avant que la romance ne se gâche
les sentiments toujours présents mais mêlés de rage,
badz abandonné sur le bord de la route
badz en flammes
dans le coeur et dans le corps
c'était pas fait pour durer. gravé avec certitude maintenant que le recul l'a recraché.

il y a eu tout de même des instants de lumière,
un jour-courage, ils se sont mis à réveiller les morts. kyllien et lui sur la route, pas pour longtemps. une tombe, une mère,
un hôpital,
un père,
du blanc,
le vide.
la culpabilité d'une machine qu'on débranche (la nuit il entend encore le son continu du cœur arrêté).
il pensait s'en être sorti et pourtant les voix ont continué, la haine aussi.
pourquoi ne pas brûler entièrement ? badz avait disparu,
il a abandonné, l'espace d'un instant
à quoi bon.
les cachets étranges avalés et un autre monde sous les pieds brûlants
s'effondrer dans le caniveau, se réveiller dans les draps blancs (il a cru à une morgue, tête lourde).
et encore lui, soleil voilé, qui revient, qui hurle,
"âme-soeur" balancé comme des bleus au coeur,
kyllien l'embrasse, il se laisse embrasser, ou il répond, il ne sait plus trop bien.
ça ne rallume pas l'ancienne flamme, ça déclenche un nouvel incendie,
il croit,
et badz qui voit tout,
le silence qui recommence.
il est décidé à ne pas se laisser entraîner vers le gouffre,
relève-toi, ou tombe (soubresaut).

On ne meurt pas d’amour,
alors même que l’on se croit exsangue
et sec
comme un vieux fruit
Alors même que l'on croit que toutes les forces nous ont quittées,
On se remet de tout
Le cœur se régénère, comme la queue des lézards.

coma perdu les poings serrés d'espoirs, hébergement de fortune. espoir retrouvé, aussitôt cassé.
les services sociaux qui découvrent la supercherie, patriarche effacé, matriarche éloignée. on l'envoie chez la mère, loin de tout, celle qui ne veut pas l'accepter
ton fils n'est pas ton fils
et ton fils est pédé.
on l'envoie dans un centre pour être normal, qui n'a rien d'accueillant, tout de glauque.
thérapies (ratées),
commandements (forcés),
rébellion. les bras se serrent et se défont, il trouve d'autres têtes cabossées,
coma qui mène une petite révolution,
et ils réussissent à s'échapper (même s'ils quittent une prison pour mieux la retrouver).
conversion zéro, on retourne à la case départ, l'immeuble du début et les mômes entassés au dernier étage (cachés comme des criminels).
coma tourne en rond, lion en cage,
coma pète un plomb.
les habitudes ont la dent dure et tout est pareil mais tout est nouveau,
farandoles de cœurs cabossés et de cris incendiaires
(tempête comète sirène brouillard océan vipère tulipe jaguar junior cosmonaute saphir entremêlés et emmêlés qui finissent par étouffer)
et kyllien qui revient (qui n'est jamais parti)
et badz disparu (puis à jamais quitté)
et coma qui embrasse kyllien, moment d'égarement
(ou chemin retrouvé)
kyllien lui dit qu'il veut essayer
pourquoi pas
(le cœur bat fort)
pourquoi pas.
et puis non,
car c'est coma
et coma ne sait pas bien aimer,
alors ils restent dans cet espèce d'entre-deux, pas vraiment amis, ni amoureux
coma et la peur de se noyer
mais il a tenté de rester, au moins un peu.

rassembler l'espoir qu'on pensait coupé en deux.

ça dure quelques temps, quelques mois.
les gosses tout autour de coma prennent leur envol maladroitement. on se gâche tous, près ou éloignés. dans le lit de kyllien, il trouve sa place, sans jamais se toucher (malgré les apparences, tout au plus des baisers d'oubli, pas d'abandon, trop effrayé). il pensait avoir trouvé un semblant de paix
et le couperet tombe,
la france comme peine de mort.
évidement, il lui a proposé de les suivre, et coma a décliné, faux-sourire derrière le masque, ça ira ici, ne t'en fais pas.
(je survivrai
sans toi,
sans eux,
je l'ai toujours fait).

il n'a fallu que quelques jours, quelques mois, pour que l'âme scindée en deux hurle à la mort,
la douleur, lancinante avant, devient fatale
coma et les ombres (est-ce qu'il s'en débarrassera un jour vraiment ?)

écran rétro-éclairé et message injuste aux airs de caprices
il a écrit les doigts tremblants,
tu m'as laissé.
c'était leur dernier échange.

qu'est-ce que ça fait, quand il ne reste que des cendres ?

il n'a pas vu sa vie défiler, pourtant il aurait pu (il ne l'avouera jamais mais c'était prémédité, le geste désespéré, c'était voulu, fruit de la tristesse et de la rancœur d'un être instable et si même lui m'a laissé pourquoi je m'accrocherai encore ~~(il a toujours été de ceux qui poussent le vice trop loin même en dansant avec la mort)~~.
les phares aveuglent et la voiture freine, un bruit assourdissant, un bruit pas suffisant,
l'impact,
le sol,
la chute, et il n'a même pas mal (on ne peut heurter ce qui est déjà à vif en dedans).
la mort
qui s'égrène
comme les gouttes d'eau dans un sablier,
et la rage.
sa place prédominante dans le crâne un peu fêlé, la rage qui s'écoule poisseuse sur le trottoir sale, la rage de ne pas avoir pu vivre plus. vivre mieux. vivre longtemps.
sois réaliste, t'aurais déjà du crever y'a bien longtemps
il aurait pu rire, s'il était conscient. à la place, les yeux se ferment, il s'éteint. persuadé de ne plus jamais revoir le soleil.

---

(renaissance)

bip
bip
bip

il connaît les bruits et la lumière aveuglante lorsque les paupières s'entrouvrent -le blanc et l'odeur de javel qui l'habituent et qu'il abhorre. la première pensée fut un regret, le souffle du increvable qu'on lui a déjà prêté comme si même la mort ne voulais pas le garder un peu, assez pour partir, quand il se relève il se dit qu'il aurait préféré.
il a survécu.
encore.
raté.
et débute la culpabilité, il n'y a personne pour venir le chercher quand il sort de convalescence (c'est coma, on a l'habitude qu'il disparaisse, il reviendra).
seul il replonge, et seul il se noie. besoin de partir, majeur et presque mort depuis longtemps.
les fréquentations loin d'être au beau fixe, mais à force d'être une ombre parmi les grands, coma apprend.
loin d'être naïf pourtant tomber dans le piège,
le coeur se serre quand on lui propose la france
(toujours pas de message envoyé à kyllien, peur au ventre).
quand il n'y a plus rien il ne reste que la fuite, alors il a tout laissé, les rues mortifères les fantômes de son coeur la tombe de son père, tout. tout sauf la rancoeur et la lâcheté crasse qui colle à la peau et donne des airs de mort-vivant, garçon-cimetière.
(tout laisser pour l'autre côté de l'océan, pour vouloir le retrouver, inconsciemment, sans oser toucher.)

Si j'ai
plus d'é
toiles dans
les yeux
C'est pour
mieux voir
venir
le vide
Tu veux
savoir
comment
je vis ?

sitôt débarqué de l'avion que le corps plaît, que le corps se gâche
(c'était peut être pas un bon plan,
et puis maintenant ? quoi faire maintenant ?)
coma n'est pas vraiment enchaîné, les cuisses ouvertes pour les billets nombreux (l'autre prend une bonne moitié, parfois il le regarde faire).
paris n'a rien de la maison,
c'est plus propre en apparence
tout aussi crasseux à l'intérieur.
il n'est pas vraiment malheureux (il est mort plusieurs fois déjà, ça, c'est peu).
coma se débrouillera, comme il l'a toujours fait.
il se fera tantôt sirène, tantôt couleuvre,
mortifère
et il reste le silence
(est-ce qu'il sait que je suis là? est-ce qu'il sent ma présence, maintenant qu'elle n'est plus voilée par les effluves de la mer ?)
le bracelet à son poignet est toujours intact.

me buter à la haine jusqu'à vomir, et tout faire pour le pire

(je lis qd je sors de cours).

@Léonie Neptune j'attends ton jugement WASTEMACHINE (coma) 605273759

Citation :: type de personnage :inventé/reprise d'un ancien perso car elisa me hait

Oui jte hais jte hais jte hais jte hais jte hais jte hais j'assume pas jvais pleurer toutes les ptn de larmes de mon corps jte hais jte hais jte hais
(Je t'aime)
(Mais jte hais)
(Si c pas l'histoire entière de comyllien au final...)

@Kyllien Eden ben super je demande ma suppression

(je sors juste ma rousse pour te juger)
(te rappeler que j'ai pris ton pl et que je n'ai jamais eu de rp)
(ouais je balance les doss comme ça)
(mais au fond jotem quand même)
(mais t'es faible)
WASTEMACHINE (coma) 2829341976

@Azra Delahay je t'attendais mr bond
en plus j'ai eu une bribe d'idée de lien entre azra et l'autre donc
peut être que ce rp verra le jour ? qui sait ?????
donc ça suffit le jugement WASTEMACHINE (coma) 2056541745

slt lol

rebienvenue chez toi I love you

bordel oui c'est dark au vu du nombre de t-warning mais c'est si bien écrit ! sérieusement WASTEMACHINE (coma) 226850084

@Victoire Leprince c'est là que j'me rends compte que j'aime le drama
c'est trop mon souffre douleur ce gamin

mais promis la plupart c'est des trucs du passé ok
merci ma belle WASTEMACHINE (coma) 3857485274

chui enfin là.
j'ai pas encore lu...
mais flattée d'être déjà dans ton profil!
et va falloir attendre avril pr que jrevienne bg....jtappelle dès que jpose le pied sur le territoire promis.
jtm.
et gala adore déjà coma.
puis elle le hait un peu aussi...ahaha...

@Galatée Reynard ben t'att quoi WASTEMACHINE (coma) 1158442674

mais non elle va l'aimer il est adorable ok.

c long .

@Kyllien Eden j'att l'amour qu'on m'a promis