père : sa grand-mère lui a toujours raconté qu’il était un grand marin, qu’il allait où la mer l’appeler avec son bateau, qu’il était parti sur un grand voyage et qu’il reviendrait quand il aura fini son aventure. alors pendant des années serafim a surveiller la porte d’entrée, il veut être là quand papa va rentrer. grand-mère le décrivait comme un héros. mais séra sait qu’il n’est le fils ni d’un héros ni d’un matelot. son père travaillait dans le bâtiment, pavlos antonis. accident du travail, c’est ce qu’on lui a dit. et comme ça, un jour, au petit matin, il est parti sur son bateau, il est parti pour un grand voyage, et il ne reviendra pas.
mère : elle n’a jamais eu d’autres noms que celui de « pute », « trainé », « salope ». serafim ne connait d’elle que ce qu’il a deviné. l’amour de jeunesse de son père, qui a accouché en secret et qui a laissé le bébé pavlos. grand-mère parle de lacheté, mais séra ne peut s’en pécher de parler de courage, parce qu’il en faut beaucoup pour porter un bébé en étant encore une enfant.
frère(s)/soeur(s) : solitude.


école fréquentée : scolarité dans le publique, grand-mère a toujours voulu le meilleur pour lui mais ça n'impliquait pas une éducation chez les gens auquel il n'appartient pas.
diplôme(s) : bac ES, il a détesté, philosophie et maths aux rattrapages, il a eu son diplôme à 0,1 point près. les profs disaient qu'il n'y arriverait jamais, il y a eu croit et il y croit encore. 0,1 ce n'est qu'un coup de chance. il a quand même forcé jusqu'à la fac, pour faire plaisir à grand-mère, mais ça n'a pas abouti à grand chose, même pas un semestre de terminé.
situation actuelle : il vend des chaussures à footlocker, ça lui plait même si c'est pas le luxe, au moins il a pas envie de se tirer une balle à chaque sonnerie de réveil.
langues parlées : français en langue maternelle, un peu de grec, surtout des injures, et l'anglais de base. il a fait espagnol mais il ne lui reste plus grand chose.


cigarettes : fumeur excessif, il essaye d'arrêter tous les lundi matins. il a pas la volonté c'est ça le blem.
alcool : un peu trop, ça aussi il essaye de calmer, c'est pas problématique quand il est entre ami, mais ça l'est un peu plus quand il est seul chez lui à se noyer dans sa solitude et sa peur d'exister.
drogues douces : c'est pas vraiment son truc mais ça ne l'empêche pas de s'y essayer à l'occasion.
drogues dures : jamais, il a quelques limites et celles là en font parties.

télévision : rarement, sa grand-mère avait réglé sa tv sur la chaîne grecque, il a jamais réussi à changer.
ordinateur : il en a pas.
téléphone portable : un vieux moche, un samsung qui date, l'écran pété mais pas l'envie d'en changer.
réseaux sociaux : c'est pas son truc, il répond à peine aux sms. il aime pas ça, tout ce qui est communication, ça lui fout trop d'angoisses.

régime : chaotique.
maladie(s)/handicap(s) : trouble de l'anxiété généralisée, une bonne grosse merde. faudrait qu'il aille voir un psy, mais c'est trop lui demander ça, c'est trop demandé à un mec qui angoisse de ne serait ce que penser à parler à quelqu'un de lui demander de prendre le téléphone. il préfère dealer avec. c'est la merde, ça empire, mais il dit que ça va, il gère. mais il gère pas.

// trouble anxieux généralisé : état d’inquiétude excessive et permanente. Il relève de la famille de l’anxiété, mais se manifeste plutôt par un malaise continu (même si cela n’exclut pas des attaques d’angoisse comme celles que l’ont voit dans l’anxiété, les crises paniques..). La tension est à la fois psychique et physique, envahissante et impossible à contrôler, même si l’individu a conscience de la disproportion de son souci permanent.

____ I N F P :: personnalité « médiateur »

introverti 82%
intuitif 52%
sentiment 68%
prospection 78%
_ prudent 94%

Les Médiateurs sont de vrais idéalistes qui recherchent toujours un soupçon de bien, même chez les pires personnes ou dans les pires évènements, et recherchent des moyens d’améliorer les choses. Bien qu’ils puissent être perçus comme étant des gens calmes, réservés ou même timides, les Médiateurs ont une flamme et une passion intérieures qui peuvent vraiment briller.

o1. Rémi-sans-famille : Sérafim ne connait de sa mère que ce que sa famille a bien voulu lui laisser entendre. Sa grand-mère la qualifiait de « petite pute parisienne », qui a déposé un bébé sur le paillasson comme on laisserait un prospectus annonçant une réduction à l’épicerie du coin. Gamine à peine majeure qui a caché sa grossesse aux yeux tous pour délivrer le paquet au père quelques heures après avoir accouché dans des toilettes publiques. D’aussi loin qu’il s’en souvienne, son père n’en a jamais dit du mal, mais il n’en a jamais dit du bien non plus. En réalité, il ne l’a jamais mentionné. Trop jeune pour demander quoi que ce soit, Séra regrette qu’il ait emporté ces secrets dans sa tombe. Pas une photo dans ses affaires, pas un mot, pas un journal. Sa mère n’a jamais fait parti de sa vie et son père à emporté dans sa tombe le peu d’indice qu’il aurait pu avoir. Ce n’était pas de sa faute, peut-être qu’il attendait (quoi ? Séra ne sait pas, il ne fait que lui chercher des excuses) et que son heure est venu un peu trop tôt. Séra ne se souvient pas de grand-chose, cinq ans c’est trop jeune pour perdre son seul parent. Il ne retient de l’enterrement qu’une photo abimée oublié dans un territoire. Sa seule famille et l’unique femme de sa vie, c’est sa grand-mère, décédée il y a de ça quelques mois, une perte dont il a dû mal à se remettre. Il ne garde d’elle qu’un appartement vide dans lequel il vient de s’installer, plus par nécessité que par désir. o2. L’embrouille : Au fond, Sérafim n’est rien d’autre qu’un cliché. Celui du mec qui ne s’assume pas et qui explose à chaque regard trop insistant par peur qu’en fouillant trop, on puisse apercevoir ce qui dérange. Ça lui a valu une mauvaise réputation, des renvois, des cicatrices et une dent cassée. Catalogué enfant à problème, il reste un adulte qui n’a pas tant évolué sur la notion de gestion de ses sentiments. La peur, l’angoisse, l’anxiété, tout est sujet à réaction. Il préfère les poings et les menaces plutôt qu’à l’humiliation. Paranoïa peut-être, sûrement, sans aucun doute. L’anxiété l’oblige à interpréter chaque personne qu’il croise, chaque regard qu’il reçoit, chaque geste d’inconnus. Sérafim il a la trouille de tout et de tout le monde, et comme un chien en cage, il mord quand on s’approche tro. o3. Sexualité-en-vrac : Sérafim il en a des ex, peut-être même un peu trop parce que ça dur jamais longtemps. Il s’investie pas, il a envie de rien, il a pas envie d’une vie de couple comme il n’a pas envie d’elles. Elles sont gentilles, elles sont jolies, et toujours il culpabilise de leur faire perdre leur temps. Nan il veut pas rencontrer ses parents, nan il veut pas non plus d’enfant. Ca dur quelques mois puis elles finissent par claquer la porte. Y a rien à construire avec lui, et les filles d’aujourd’hui n’ont plus le temps de perdre de leur temps pour un échec. Peut-être qu’il finira sa vie seul, c’est surement ça. Peut-être que c’est de sa faute, parce qu’il ne comprend pas qui il est, qu’est-ce que c’est son problème. Son problème c’est lui, c’est tout, c’est réglé, et il a pas envie de le régler, ce serait trop lui demander. o4. Tu peux pas rater tes rêves si t’en as pas : C’est vrai ça, que Séra n’a jamais de rêver de grand-chose. Lui tout ce qu’il demande c’est de pouvoir vendre tranquillement des chaussures à footlocker et profitez de réduc. Il demande pas un appart avec vu sur les toits, ni à vivre sur la 1, à vrai dire l’appart de sa grand-mère lui va très bien, même la 3bis pourrait lui convenir. Le truc, c’est qu’il a l’impression que le peu qu’il demande s’est déjà bien trop. Il a les emmerdes qui lui collent à la peau. Y a les casseroles qui se trimballent depuis la naissance, puis y a celle qui se mange à chaque recoin de rue et que l’on appelle plus communément le hasard, le destin, peut-être un peu le karma, puis y a les emmerdes qu’ils se créaient lui-même parce que trop nerveux, trop à fleur de peau, trop explosif. C’est pour ça que Séra a appris à se contenter du peu, y a jamais rien qui va. Peut-être que c’est une vision trop pessimiste de la vie, mais peu importe comment il retourne les choses, y a rien de bon dans les gens qui partent et ceux qui blessent, dans les factures et dans les dettes, dans la solitude parisienne et l’air irrespirable. Peut-être qu’il devrait se barrer, il se le dit de plus en plus. Mais où ? Il a nulle part où aller, et ça fait bien longtemps que la Grèce ne ressemble plus à un eldorado. o5. Les potes à la compote : Serafim considère qu’il n’a pas beaucoup d’amis. Beaucoup de connaissances oui, peut-être même des connaissances qui le considèrent comme un ami, mais des amis qu’il considère lui-même comme ses amis, il peut les compter sur les doigts d’une main. Ça aussi c’est un peu cliché, mais ça fait longtemps que Séra a arrêté de vouloir sortir du moule. Il a pas beaucoup d’amis parce que c’est pas quelqu’un qu’on veut en ami pour commencer. Le pessimisme à longueur de temps, le mec qui se fout dans toutes les embrouilles possibles, provocateur, moqueur, un peu égoïste aussi. Puis y a ses crises à gérer, celles en pleine rue, celle tous seul chez lui, ou encore pire, celle en soirée à trois heure du mat' quand tout le monde s’amuse. Il casse l’ambiance, il est pas amusant. Trop morose, trop compliqué, trop à prendre avec les pincettes. Alors forcément, les gens l’apprécient pas forcément et ils s’en foutent de savoir s’il le fait exprès ou non. De toute façon, lui ça lui est égale. Il n’a pas besoin d’un répertoire trop rempli, de toute façon il doit avoir cinq numéros à tout casser d’enregistrés dans son téléphone. Ca lui suffit, il a sa petite bande à lui, qu’est-ce qu’il pourrait bien vouloir de plus ?