père : la cinquantaine, coréen, cheveux grisonnants, sourire éternel, propriétaire d'un restaurant coréen étoilé.
mère : la cinquantaine, allemande, blond cendré entretenu, ancien mannequin, pseudo créatrice de vêtements.
frère(s)/soeur(s) : enfant unique.


école fréquentée : privée
diplôme(s) : master en business administration
situation actuelle : employé, assistant
langue(s) parlée(s) : coréen, français et anglais.


cigarettes : fumeur.
alcool : occasionnel.
drogues douces : rare.
drogues dures : néant.

télévision : moins d'une heure.
ordinateur : plus de dix heures.
téléphone portable : une heure.
réseaux sociaux : quelques minutes.

régime : vin rouge.
maladie(s)/handicap(s) : migraine chronique - cause : stress.

o1. Solitude marquante ; face à la grille d’école où la pénible attente le forçait à finalement marcher jusqu’à chez lui, aux fêtes d’école où aucun sourire de parents ne lui a jamais été destiné. Il n’est pas l’enfant qu’on a voulu et on s’est toujours assuré de le lui montrer. o2. Grossesse inattendue qui a fait s’écrouler la jeune carrière de sa mère, son père n’a toujours été que le suiveur. Il a hoché de la tête quand elle lui assuré avorter dans quelques jours, il a aussi hoché de la tête quand elle est revenue des mois plus tard avec le ventre plus rond. Ils l’ont gardé par dépit, et si les années ont fini par renforcer l’amour entre eux, Leo n’en a jamais réellement profité.. o3. Adolescence banale, quelques amis, des amours plus rares. Il n’est pas le plus populaire, mais il se sent heureux. Les bonnes notes ramenées à chaque semestre n’étaient compensées que par un bref sourire. Son père trop occupé au restaurant et sa mère à faire créer des marques qui ne décollent jamais vraiment. L’argent est pourtant là, il ne sait trop comment. o4. Ses doigts tremblants s’accrochent à une cigarette presque entièrement consumée. Nuit blanche passée entre les livres et manuels, les lèvres qui ne s’entrouvrent que pour répéter ce qu’il a appris par cœur. De nombreuses dérives charnels qu’il s’accorde ponctuellement autour d’un verre de whisky, ses années à l’école de commerce se sont enchaînées avec plus de quiétudes que ses camarades, sans qu’il ne soit le plus sage d’entre eux pour autant.. o5. Des années à se chercher, se quitter pour ensuite se retrouver avec plus de passion. Danielle. Son premier baiser au collège avant qu’il ne la laisse pour des yeux plus verts. Sa première fois au lycée avant que ce ne soit son à tour à elle de l’abandonner contre un homme plus mature. Ce n’est qu’à leurs années d’université qu’ils se sont retrouvés pour de bon. . o6.Son enfant – leur enfant. Il a été voulu, désiré après tout ce temps passé ensemble. Preuve d’amour. Leo n’imagine pas la vie plus parfaite.  o7. Des spasmes réguliers attaquent son genoux gauche quand il est concentré. Il est rapidement irritable sous le masque glacial. Faux-calme, il explose sous la moindre étincelle. Workaholic, une seule chose passe en premier avant son travail : son enfant. o8. Le calme n'est plus dans son appartement depuis plusieurs mois déjà, les cris et les plaintes de sa petite-amie résonnent de plus en plus forts et lui ne se trouve plus la patience d'y rester silencieux. Ils explosent, ils se déchirent. Ils ne se réconcilient que sous les larmes de leur fils. Leo s’essouffle. o9. Ce n'était qu'un jeu, une rapide dérive. Après un break, Leo qui installe tinder sans réellement y penser. Il est sur le point de le supprimer quand un profil attire son regard plus que tous les autres. Swipe right. Des messages rapides, une rencontre qui l'est tout autant dans un bar puis le dernier verre pris chez le quasi inconnu. C'est sa première infidélité envers Danielle. Elle a un goût amer, mais dangereusement plaisant. Il ne compte pas s'y abandonner. Leo supprime son profil au lendemain.   1o. Une énième réconciliation, ses lèvres qui soupirent ces mêmes je t'aime devenus presque lassant. Tout va bien jusqu'à ce que ça n'aille plus.