père : il n'y a pas de monsieur juillet, si ce n'est dans l'imaginaire d'un enfant qui aura vite fait de balayer les chimères. il n'y a pas de père.
mère : elle aurait pu être actrice, infirmière ou sorcière, arsène n'en à que faire : il n'y a pas de mère.
frère(s)/soeur(s) : arsène a trouvé les siens auprès de ceux qui ne partagent pas son sang, de ceux qui comme lui n'ont pas de racines. de ceux que le néant rassemble.


école fréquentée : des écoles sans nom, des chaises bancales et des bureaux gribouillés l'ont accueilli ; arsène est issu de ces écoles publiques sans prétention autre que de garder les chiards à l'abris du trottoir.
diplôme(s) : il ne se rappelle plus de son brevet, diplôme égaré quelque part au fond d'un tiroir, et le baccalauréat titre sur son papier jauni une mention assez bien qu'il n'a pas cherchée à décrocher.
situation actuelle : son cv n'est qu'une grand page blanche et arsène enchaîne les jobs d'étudiant, à défaut d'avoir jamais ne serait-ce que frôlé les bancs de la faculté.
langue(s) parlée(s) : arsène parle français, ce français qu'on apprend dans les foyers avec les autres, et qu'on entend dans le quartier, ce français qui vient d'ici et de plus loin. ça lui suffit, c'est bien assez.


cigarettes : la première taffe date du collège, il est en cinquième quand un plus grand lui tend une clope. à l'époque, il trouvait ça sensationnel, maintenant ce n'est qu'une question de nicotine dans le système.
alcool : arsène a souvent été le premier à coller ses lèvres adolescentes au goulot d'une bouteille lors des premières soirées. la plupart pense que ça ne dépasse pas ce cadre, que c'est bon enfant et pourtant ça lui colle à la peau comme une mauvaise habitude.
drogues douces : les doigts roulent et les esprits s'embrument, lui ne fait que suivre le mouvement.
drogues dures : il y a des excès qui rendent fou et arsène n'y replongera plus le nez, qu'il a dit. il y a eu ce bad-trip et ces trop longues heures à avoir l'impression de crever (c'est pas pour lui).

télévision : parfois il presse le bouton allumer et ça tourne sur le jt, alors il écoute pas mais il sait que c'est pas la joie.
ordinateur : des heures de trop, comme un abruti devant la console toute la nuit.
téléphone portable : pas plus que nécessaire.
réseaux sociaux : il shitpost comme un connard dès que l'envie lui en prend, puis disparaît de la toile aussi soudainement.

régime : un salade tomate oignon, chef.
maladie(s)/handicap(s) : préciser son état de santé et d'éventuels handicaps.

o1. enfant, il avait cette manie de voler, de chaparder à droite et à gauche, des fruits sur l’étalage de l’épicerie d’à côté ou quelques bonbons au tabac-presse ; c’était bon enfant, jamais rien de trop méchant, jusqu’à ses dix-sept ans et que tout dérape dans un vol de voiture. pris en flagrant délit, il se souvient d’avoir comparu devant le juge, et il s’est senti con quand on lui a parlé d’aller en prison – il s’en est finalement sorti pour quelques mois avec sursis. o2. longtemps, on l'a trimbalé de foyers en foyers, mis là où il y avait de la place. il ne se souvient plus de toutes les têtes qu'il y a croisées, mais il y en quelques unes qui ont marqué des virages dans sa vie, comme boo. c'est rapidement devenu fusionnel, fraternel et arsène voulait tout faire comme lui. aujourd'hui, ils n'se quittent toujours pas. o3. le temps a ajouté d'autres pièces détachées au tableau, des enfants perdus, égarés sur le pavé comme eux - c'est idriss, le pilier de tout ça, comme un semblant de père pour ceux qui n'en ont pas. o4. il n'a jamais été mauvais à l'école, mais il a eu deux torts, le premier était son manque d'ambition, le second, de croire que les cool kids ne pouvaient pas être des intellos. petit génie malgré tout, il se rappelle qu'il aimait bien les sciences et la philosophie, et on lui demande souvent des coups de main pour tout et pour rien. o5. il a ce quelque chose qui ne va pas avec l'alcool, cette façon de boire qui diffère des autres types de son âge. un peu trop, trop souvent et personne ne le remarque vraiment pour l'instant. o6. la nuit quand il ne dort pas, il presse le bouton de la console ou de son ordi et il passe des heures derrière l'écran. passe-temps qui dévore ses insomnies, ça l'occupe et il se fait une petite renommée derrière son pseudo.   o7. il se dit inspiré, il dit qu'il pense parce qu'il crée et qu'il crée parce qu'il pense - personne ne sait véritablement de quoi il l'est l'artiste si ce ne sont les graffitis sous le crépuscule et les gribouillis dans les marges. o8. mauvais en amour, arsène n'cherche pas l'âme sœur car la passion se termine toujours dans la colère (ça ne l'intéresse pas). quelques demoiselles défilent sans constance, demain est un autre jour et rien n'presse. o9. il n'a jamais cherché à partir sur les traces de ses parents, à la conquête de ses origines. il s'est construit une identité dans l'absence, dans les foyers, auprès de ses frères d'âmes et cela lui suffit - il a planté ses propres racines. aujourd'hui son chez-lui c'est la colocation, qui n'tient pas à grand chose mais représente son tout.